Lors d’un entretien avec le « Parisien », la responsable des députés RN a envoyé des messages à François Bayrou concernant son futur. rapporte TopTribune.
Marine Le Pen a affirmé qu’il est impossible pour le RN de ne pas censurer le gouvernement de François Bayrou dans une interview accordée au Parisien le 16 juillet, suite aux annonces budgétaires du Premier ministre. La leader du Rassemblement national a clairement exprimé sa détermination à se présenter aux législatives en cas de dissolution, malgré son inéligibilité actuelle.
Elle refuse de relâcher la pression ; bien qu’inéligible jusqu’à ce que son appel soit jugé, elle ne craint pas de faire tomber le gouvernement ni de provoquer une nouvelle dissolution. « Je me présenterai et irai défendre ma candidature auprès des instances chargées de la valider« , a-t-elle assuré, en tant que présidente du groupe RN à l’Assemblée et députée du Pas-de-Calais.
Marine Le Pen envisage également de pousser le Conseil constitutionnel à se pencher sur la validité de sa peine d’inéligibilité, laquelle, selon elle, nécessite une analyse approfondie. Elle a été condamnée pour son rôle dans l’affaire des assistants d’eurodéputés FN (devenu RN) à une peine de cinq ans d’inéligibilité, la rendant inéligible pour les prochaines élections présidentielles et législatives. « L’autorité constitutionnelle pourrait enfin analyser la validité de cette exécution provisoire de l’inéligibilité (…) j’avais dit que j’utiliserai tous les recours possibles, je le ferai« , a-t-elle déclaré.
Cette déclaration vise à montrer au gouvernement que son inéligibilité ne l’empêchera pas de voter une motion contre lui. Indignée par l’absence de réduction des dépenses d’État, qui, selon elle, pénalisent uniquement les retraités et les classes moyennes, Marine Le Pen a adressé un message clair à François Bayrou. « L’effort fiscal est encore concentré sur deux catégories : les retraités et les classes moyennes« , a-t-elle estimé, critiquant l’absence d’économies sur les dépenses liées à l’immigration, au périmètre de l’État ou à la suppression de deux jours fériés.
Elle a ajouté : « En quoi le fait de priver les Français de deux jours fériés permet d’économiser de l’argent à l’État ? C’est un effort financier supplémentaire demandé à ceux qui travaillent. Ce n’est pas exactement la même chose« , tout en qualifiant cette mesure de « leurre« .
Enfin, elle exige que le gouvernement revoie ses décisions, même si cela nécessite de prolonger les discussions tout l’été, prévenant : « Espérons qu’il porte conseil« .
