Alors que les « ultimes négociations » du Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu touchent à leur fin ce mercredi soir, Marine Le Pen déclare qu’elle « censurera » le gouvernement quoi qu’il arrive. Bien qu’elle se montre « heureuse » de la possible suspension de la réforme des retraites, la cheffe de file du Rassemblement national a affirmé à la presse que sa position demeurerait inchangée, rapporte TopTribune.
« Je censure tout. Là, maintenant stop. La plaisanterie a assez duré », a déclaré Marine Le Pen en marge du Sommet de l’élevage à Cournon-d’Auvergne. « On fait courir les Français derrière des ba-balles, tout ça pour gagner du temps. C’est inadmissible ».
« Je censurerai tous les gouvernements »
« Je censurerai tous les gouvernements, jusqu’à obtenir la dissolution », a-t-elle insisté plus tard lors d’une conférence de presse, précisant qu’« aucun » scénario ne la fera changer d’avis.
Concernant la réforme des retraites, elle a ajouté que celle-ci « sera suspendue, le problème ne se pose plus », tout en exprimant sa surprise quant à la manière dont l’ex-Première ministre Élisabeth Borne a évoqué cette option, un signe selon elle de « fébrilité » au sein de l’exécutif.
« Maintenant, on siffle la fin de la récréation »
La présidente du groupe RN à l’Assemblée a également jugé « tout à fait inévitable » un retour aux urnes, estimant que le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu est « bien optimiste » en affirmant que la perspective d’une dissolution s’éloigne. « J’attends une dissolution. Ou démission [du président], ça m’irait bien aussi… Je ne suis pas trop exigeante », a-t-elle ajouté. « Maintenant, on siffle la fin de la récréation. Et le début de la campagne », a-t-elle lancé.
Se projetant en cas d’élections, Marine Le Pen a déclaré croire en « un excellent résultat » pour son parti, le RN. Sans majorité absolue, « on constituera cette majorité », a-t-elle précisé, évoquant des « chances » de ralliements venant des LR, à l’exclusion des « LR macronisés », faisant référence à Bruno Retailleau. Pour elle, « il y a ceux qui disent : Jamais d’accord avec le RN. Et puis, il y a ceux qui disent : Ecoutez, à un moment donné, on est dans une situation où, honnêtement, on se sent plus près du RN que du PS ou de Macron ».