Le mouvement de contestation a provoqué la démission et la fuite de la Première ministre, Sheikh Hasina, après que des milliers de manifestants antigouvernementaux ont marché sur Dacca, la capitale.
Il s’agit de la journée la plus meurtrière depuis le début des manifestations. Au moins 109 personnes ont été tuées lors des violents affrontements qui ont secoué le Bangladesh, lundi 5 août, selon la police et des médecins, révisant à la hausse un précédent bilan. S’appuyant sur des données de la police, ainsi que des sources officielles et hospitalières, l’AFP estime que, depuis le début du mois de juillet, les manifestations contre les quotas d’embauche dans l’administration ont fait 409 morts.
Le mouvement, d’abord porté par des étudiants, a provoqué la démission et la fuite de la Première ministre, Sheikh Hasina, après que des milliers de manifestants antigouvernementaux ont marché sur Dacca, la capitale.
Vers la création d’un gouvernement intérimaire
Pour évoquer la création d’un gouvernement intérimaire, le chef de l’armée bangladaise, le général Waker-Uz-Zaman, doit rencontrer mardi les dirigeants du mouvement étudiant.« Je vous donne ma parole que toutes les injustices seront réparées », a-t-il déclaré dans une allocution télévisée. Le leader du principal mouvement étudiant du pays, Nahid Islam, a pour sa part cité le nom de Muhammad Yunnus, prix Nobel de la paix en 2006, comme éventuel chef de ce gouvernement intérimaire.
Le chef de l’ONU et les puissances occidentales ont appelé à une « transition démocratique » dans ce pays d’Asie du Sud de 170 millions d’habitants, partenaire économique des grandes puissances, notamment dans l’industrie textile.