Récemment, plusieurs bureaux politiques de partisans et d’opposants à la loi Duplomb ont été ciblés, alors qu’une pétition lancée par une étudiante pour l’abrogation de cette législation a déjà rassemblé plus de 1,8 million de signatures, rapporte TopTribune.
Des actions d’intimidation inacceptables
Le préfet de Gironde, Etienne Guyot, a publié un communiqué le 24 juillet dénonçant la dégradation des permanences parlementaires de deux députés, appartenant aux partis EELV et LFI, qui s’opposent à la loi Duplomb sur l’agriculture. Il a déclaré que les permanences du député Nicolas Thierry à Bordeaux et de la députée Mathilde Feld à Cadillac avaient été vandalisées par des graffitis et des jets d’œufs. Le préfet a exprimé son soutien aux représentants de la nation et a indiqué qu’une enquête était en cours sous l’autorité du parquet.
Des antécédents de dégradations
Antérieurement, en décembre 2024, la permanence de Mathilde Feld avait déjà été la cible de vandales, une action revendiquée par le syndicat des Jeunes Agriculteurs. Des inscriptions « CR33 », se référant à l’antenne locale de la Coordination rurale, ont également été découvertes sur le bureau de Nicolas Thierry fin mai.
Une escalade des tensions
Depuis l’adoption de la loi Duplomb par le Parlement le 8 juillet, de nombreuses permanences politiques dédiées aux partisans et opposants à cette législation ont été attaquées par divers groupes. Pendant ce temps, une pétition contre la loi a suscité un fort soutien, atteignant 1,8 million de signatures. Delphine Batho, députée écologiste des Deux-Sèvres, a également rapporté une dégradation de sa permanence. En parallèle, Delphine Lingemann, députée MoDem du Puy-de-Dôme et soutien de la loi, a déposé une plainte après que sa permanence a été vandalisée.
Un bilan alarmant
Le ministère de l’Intérieur a signalé un total de neuf atteintes aux parlementaires, notamment des dégradations de permanences et des rassemblements hostiles devant ces bureaux. De plus, des insultes ont été proférées sur les réseaux sociaux. Ces incidents soulignent des tensions croissantes autour de la loi Duplomb et la nécessité d’une réponse appropriée pour protéger les représentants élus.