Actuel 26e de la phase de ligue et virtuellement éliminé, le club de la capitale a été logiquement battu par le Bayern Munich (1-0), mardi.
Face au Bayern Munich (0-1), le Paris Saint-Germain a subi plus qu’une simple défaite, mardi 27 novembre. Le demi-finaliste de la dernière édition s’enfonce un peu plus dans les dernières places du classement sur un nouveau témoignage d’impuissance. Le tout face à un grand d’Europe, un statut auquel il prétend chaque année. Comme face à Arsenal début octobre (0-2), la marche était trop haute.
Sans excuse, Luis Enrique s’est retrouvé dans l’obligation d’admettre en conférence de presse que la défaite de son équipe était « méritée ». « Nous leur avons été très inférieurs [en première période], a même ajouté l’entraîneur espagnol. Je suis frustré parce que je n’ai jamais vu mon équipe capable de changer le cours du match ». Ses joueurs sont passés d’un cruel manque de réalisme à l’incapacité d’apporter une menace crédible sur le but adverse.
Plus de défaites que de victoires sous Luis Enrique
Le PSG n’a inscrit que trois buts sur ses sept derniers matchs de Ligue des champions. Du jamais vu dans l’histoire du club dans la plus prestigieuse des compétitions européennes. Mais le problème ne se pose pas que lorsqu’il croise la route d’un adversaire appartenant au haut du panier. Depuis l’arrivée de Luis Enrique, il est devenu incapable de passer des soirées tranquilles face aux « petits ». Cette saison, le succès contre Gérone (1-0) a été arraché en toute fin de match et la réception du PSV Eindhoven, dont le meilleur parcours en C1 sur les 15 dernières années est un huitième de finale, s’est conclue sur un match nul (1-1).
Sur les deux campagnes européennes dirigées par Luis Enrique, le PSG affiche plus de défaites que de victoires (8 défaites, 6 victoires, 3 nuls). Il y a de quoi s’interroger sur le parcours du club de la capitale, l’ayant mené jusqu’en demi-finales de l’édition 2023-2024. Etait-ce un trompe-l’œil ? Le PSG est-il en voie de déclassement ? « Je continue à dire qu’on est une très bonne équipe et qu’on peut battre les meilleures équipes. On n’a pas de chance », a minimisé Vitinha au micro de Canal +.
Depuis l’été 2023, Paris a perdu trois légendes du football : Lionel Messi, Neymar, Kylian Mbappé. Si ces départs ne semblent pas avoir le moindre impact sur la domination tyrannique du club de la capitale en Ligue 1, l’équipe n’est plus aussi attirante pour la presse étrangère. Seuls cinq journalistes allemands étaient présents pour la conférence d’avant-match de Luis Enrique, lundi. « Notre équipe est dans un projet très intéressant, tourné vers le futur », a pourtant martelé l’Asturien, mardi, malgré la défaite.
Un épais brouillard à dissiper
S’il fait comprendre qu’il sait où il va. Il est aujourd’hui difficile de savoir où le club parisien en est. Aucune tête d’affiche n’a été désignée ni n’émerge. Désigné comme le dépositaire du jeu et joueur le plus expérimenté du secteur offensif, Ousmane Dembélé est plombé par son irrégularité, et a été expulsé mardi. Bradley Barcola est encore trop tendre. Nommé parmi les vice-capitaines, Gianluigi Donnarumma a passé la soirée sur le banc à Munich. Restent alors les défenseurs Marquinhos et Achraf Hakimi, à qui il serait incongru de demander de régler les maux offensifs de l’équipe.
Quelque chose manque à ce PSG pour être à la hauteur de ses propres aspirations. Mais la nouvelle formule de la Ligue des champions lui offre encore trois chances de se refaire. D’après Opta (la plateforme de référence en termes de statistiques), il faudra récolter au moins 10 points pour avoir de bonnes chances de faire partie des barragistes. Deux victoires sur les trois prochains matchs (à Salzbourg, contre Manchester City et à Stuttgart) permettraient d’atteindre ce total. Il faudra ensuite espérer être une tout autre équipe en février.