Le gouvernement a transmis, vendredi, aux acteurs sociaux une lettre définissant le cadre pour la négociation d’une nouvelle réforme de l’assurance chômage, visant à réaliser des économies de « 2 à 2,5 milliards d’euros » par an en moyenne entre 2026 et 2029, rapporte TopTribune.
Denis Gravouil, membre du bureau confédéral de la CGT, a exprimé des préoccupations après la réception de cette lettre, qualifiant ces mesures de « dressage » pour justifier des économies drastiques sur le dos des chômeurs. Il critique le fait que ce plan, qui vise des économies de 2 à 2,5 milliards d’euros par an, est « inacceptable ».
Selon Gravouil, il est proposé de réduire de 10 % les dépenses d’assurance-chômage, malgré des économies déjà réalisées lors des années passées qui ont provoqué une augmentation de la précarité. Il déclare que ce dispositif pèse sur les travailleurs, ceux qui ont été employés ou ceux qui cherchent un emploi, tandis que les plus riches et les actionnaires des grandes entreprises continuent de bénéficier d’un traitement de faveur de la part d’un gouvernement qu’il qualifie de « millionnaire ».
Pour encourager le retour à l’emploi, la lettre souligne la nécessité de « renforcer les incitations » pour les individus ayant opté pour une rupture conventionnelle. Gravouil met en garde que ces ruptures sont généralement favorables aux employeurs, et non aux salariés. Il prévient que lorsque les droits des chômeurs sont restreints, cela pousse les individus à accepter des emplois inadaptés, les conduisant à une situation de survie.
En conclusion, le plan du gouvernement pour l’assurance chômage suscite de vives critiques et soulève des inquiétudes quant à son impact sur ceux qui en ont le plus besoin. La CGT appelle à une réflexion plus profonde sur les réformes nécessaires et sur leur juste nature sociale.