Les eurodéputés français ont marqué un tournant en soutenant hier la motion de censure déposée par l’extrême droite de Jordan Bardella contre Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. Ce soutien, bien que surprenant, reflète des désaccords croissants au sein de la droite européenne, rapporte TopTribune.
François-Xavier Bellamy, vice-président des Républicains, et ses collègues Laurent Castillo, Christophe Gomart, et Céline Imart ont été les seuls à soutenir cette initiative. Notons que lors d’une précédente tentative de renverser von der Leyen en juillet, cette même délégation avait vu son soutien être manifesté envers elle. Ce revirement illustrerait une volonté de se distancier de l’accord commercial avec les pays du Mercosur, soulignant les tensions croissantes au sein du groupe PPE.
Marquer son opposition à l’accord commercial avec les pays du Mercosur
François-Xavier Bellamy a déclaré qu’il entendait ainsi souligner son opposition à cet accord, précisant que « la motion de censure des Patriotes invoquait le Mercosur et le respect nécessaire de nos parlements nationaux dans le processus de ratification de cet accord commercial ». Son intervention souligne les préoccupations croissantes quant à la protection des agriculteurs européens face à un marché mondial en évolution rapide.
Pour Bellamy, même si « cette motion n’avait aucune chance de passer », un soutien aurait été contradictoire avec les engagements pris durant leur campagne. « Nous ne pouvions pour autant être en contradiction avec les engagements pris pendant notre campagne… », a-t-il ajouté, rappelant l’importance de la cohérence des votes au sein du PPE.
La motion de censure, déposée par le groupe de Bardella, a été largement rejetée, enregistrant 179 voix pour, 378 contre et 37 abstentions. Ce résultat témoigne des divisions persistantes au sein du Parlement européen concernant des questions essentielles telles que le commerce international et les implications de la politique agricole européenne.
