Les États-Unis révoquent les visas des responsables palestiniens avant l'Assemblée générale de l'ONU

Les États-Unis révoquent les visas des responsables palestiniens avant l’Assemblée générale de l’ONU

29.08.2025 20:33
3 min de lecture

Washington interdit les visas à des membres de l’Autorité palestinienne avant l’Assemblée générale de l’ONU

Le secrétaire d’État Marco Rubio a annoncé la révocation de visas pour les membres de l’Autorité palestinienne (AP) et de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) à l’approche de l’Assemblée générale des Nations unies, prévue le 9 septembre, rapporte TopTribune.

Selon le département d’État américain, les organisations palestiniennes doivent « rejeter le terrorisme de manière constante » pour être considérées comme des partenaires pour la paix, en faisant référence au massacre du 7 octobre 2023 et à l’incitation à la violence par le biais de l’éducation, comme l’exige la législation américaine.

Il n’est pas encore clair si le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui doit se rendre à New York pour s’exprimer lors de l’Assemblée, est concerné par ces restrictions.

Le département d’État a insisté sur le fait que l’AP doit mettre fin à ses appels auprès de la Cour internationale de justice (CIJ) et de la Cour pénale internationale (CPI), que le département qualifie de « tentatives de contourner les négociations par des campagnes juridiques internationales ».

Les appels de l’AP à la CPI et à la CIJ, ainsi que ses efforts pour obtenir la reconnaissance unilatérale d’un État palestinien hypothétique, auraient « contribué au refus de Hamas de libérer ses otages », en plus de la rupture des pourparlers de cessez-le-feu, a déclaré le département d’État.

Israël est confronté à des accusations de génocide à la CIJ, initialement présentées par l’Afrique du Sud en décembre 2023, dans une affaire qui est toujours en cours. Israël a fermement nié ces allégations de génocide.

L’ambassadeur palestinien auprès de l’ONU, Riyad Mansour, a commenté la révocation des visas par Rubio, déclarant aux journalistes de l’ONU : « Nous verrons exactement ce que cela signifie et comment cela s’applique à notre délégation, et nous répondrons en conséquence. »

La mission de l’AP auprès de l’ONU recevra des dérogations de l’organisation internationale, conformément à l’Accord du siège de l’ONU, et les États-Unis se disent « ouverts à un nouvel engagement qui soit conforme à nos lois ».

Cette décision du département d’État intervient alors que plusieurs pays ont promis de reconnaître un État palestinien, à moins qu’Israël ne respecte certaines conditions. En juillet, le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a déclaré que le Royaume-Uni reconnaîtrait officiellement un État palestinien lors de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre, à moins qu’Israël n’impose un cessez-le-feu et ne s’engage à une solution à deux États.

Le département d’État avait précédemment annoncé son intention d’imposer des sanctions interdisant les visas à des fonctionnaires de l’AP, qui administre des parties de la Cisjordanie occupée, ainsi qu’aux membres de l’OLP. « Il est dans notre intérêt en matière de sécurité nationale d’imposer des conséquences et de tenir l’OLP et l’AP responsables de leurs engagements non respectés, sapant les perspectives de paix », a déclaré un communiqué du 31 juillet.

En parallèle, Israël a annoncé qu’il ne mettrait plus en œuvre de « pauses tactiques dans ses activités militaires » à Gaza, considérant cette zone comme un « champ de bataille dangereux ».

Les Forces de défense israéliennes (IDF) ont déclaré : « Nous continuons de soutenir les efforts humanitaires tout en menant des opérations pour protéger Israël. » Les IDF n’ont pas précisé combien de temps ces mesures dureront.

Les IDF ont commencé des opérations préliminaires et les premières étapes de l’attaque contre Gaza City, affirmant « agir avec grande force » sur les périphéries de la ville. Les pauses tactiques en vigueur auparavant avaient pour but de permettre l’entrée d’aide à Gaza.

Le plan militaire d’Israël, qui a été critiqué par des leaders mondiaux et des organisations humanitaires, a suscité de vives préoccupations quant à la capacité des hôpitaux à faire face à la situation, prévenant qu’une mise en œuvre complète de ce plan pourrait réduire de moitié leur capacité.

La situation humanitaire à Gaza a été qualifiée de famine par un organisme soutenu par l’ONU, confirmant que les conditions se sont détériorées depuis le début de la guerre entre Israël et Hamas. Plus de 63 000 Palestiniens ont été tués depuis le début du conflit, selon le ministère de la Santé de Gaza, qui reste la principale source des données sur les victimes, bien que ces chiffres ne soient pas vérifiables de manière indépendante.

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