"Les enfants ont attrapé la gale" : à Gaza, les déplacés survivent dans des conditions sanitaires déplorables
"Les enfants ont attrapé la gale" : à Gaza, les déplacés survivent dans des conditions sanitaires déplorables

« Les enfants ont attrapé la gale » : à Gaza, les déplacés survivent dans des conditions sanitaires déplorables

05.06.2024
1 min de lecture

L’enclave est devenue un immense camp de déplacés à ciel ouvert où plus rien ne fonctionne et où les conditions de vie et d’hygiène sont désormais catastrophiques.

Des témoignages rares. La vie est devenue « apocalyptique » dans des zones du sud de la bande de Gaza depuis le début de l’offensive israélienne contre Rafah début mai, s’est alarmée l’ONU vendredi 31 mai. Il fait plus de 30° à Gaza et cette chaleur n’arrange rien aux conditions de vie et d’hygiène catastrophiques et propices à la propagation des maladies.

L’armée israélienne bombarde Rafah au sud, mais aucune zone n’est épargnée. Il y a les morts et les blessés directs et puis tous les autres qui périssent à petit feu de maladies en raison de conditions sanitaires déplorables. Grâce à Rami Al Maghari, l’un des rares journalistes présents sur place, des déplacés racontent leur quotidien dans le camp de réfugiés d’Al Maghazi, au centre de Gaza.

« Odeur », « moustiques » et « allergies »…

Cette zone a littéralement été éventrée par les bombes. « L’odeur est nauséabonde, regardez ce cratère et cette eau qui s’y déverse, c’est répugnant. On souffre d’allergies, on est dévorés par les moustiques, on n’arrive même plus à dormir », témoigne Jumeira. Khaled, un autre réfugié, l’assure : « Les enfants ont attrapé la gale« . Ces réfugiés subissent depuis fin décembre des frappes israéliennes régulières qui ont tué et blessé une partie des 30 000 personnes qui s’entassaient avant la guerre sur ce demi-kilomètre carré. Les infrastructures sont à terre et les déplacés survivent dans des conditions sanitaires déplorables.

« L’été approche et on ne peut pas vivre enfermés. Mais quand on ouvre les fenêtres ça sent la décharge. On n’a même pas d’électricité pour faire tourner un ventilateur et aérer. »Khaled, un réfugié

à franceinfo

Alors, avec les quelques fonctionnaires de l’Autorité palestinienne toujours sur place comme Mohamed, les derniers habitants s’organisent pour rendre le camp de réfugiés un peu moins insalubre. « Tous les jours, 20 tonnes de déchets sont collectées à Al Maghazi et déversés ici dans cette décharge où s’accumulent désormais 3500 tonnes de déchets. On espère que la guerre s’arrêtera bientôt afin que l’on puisse réutiliser les décharges traditionnelles », explique-t-il.

Les habitants produisaient 1700 tonnes de déchets par jour avant la guerre. Mais il faut aussi désormais compter les débris causés par la guerre : 37 millions de tonnes dans toute l’enclave selon l’ONU.

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