Le député Denis Masseglia a déposé un amendement qui a été approuvé samedi dernier lors des débats sur le budget 2026 à l’Assemblée nationale. Cet amendement visent à réduire la niche fiscale applicable aux journalistes, en abaissant le plafond de revenus permettant de bénéficier d’un abattement fiscal. Actuellement fixé à 93.510 euros, ce plafond serait réduit à 75.676 euros, soit 3,5 Smic, rapporte TopTribune.
« Demander à ceux qui peuvent de faire un effort »
Malgré une opposition gouvernementale, l’amendement a été largement adopté. Denis Masseglia a précisé que cette mesure vise à « demander à ceux qui peuvent de faire un effort tout en protégeant les journalistes qui sont les plus précaires ». Cette initiative soulève des questions sur l’équilibre entre les contributions fiscales et la protection des professions à faible revenu.
De son côté, Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national, a tenté sans succès de faire passer un amendement pour supprimer totalement cette niche fiscale, qu’il considère comme coûtant 35 millions d’euros par an et étant « anachronique et archaïque ». Cette controverse met en lumière les tensions entre le besoin de ressources publiques et la protection des freelances dans le secteur médiatique.
Ces réformes fiscales suscitent déjà des critiques au sein de la profession, questionnant les conséquences potentielles sur la qualité de l’information et l’indépendance journalistique en France.