Les anciens présidents et premiers ministres déchus de leurs privilèges : pas avant le Budget 2026 selon François Bayrou.

Les anciens présidents et premiers ministres déchus de leurs privilèges : pas avant le Budget 2026 selon François Bayrou.

16.07.2025 07:34
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Le sujet des privilèges attribués aux anciens chefs de l’État en France est de nouveau à l’ordre du jour, provoquant des remous dans le milieu politique. Le 31 janvier, une commission mixte paritaire a mis fin à une proposition du Sénat visant à abolir ces avantages, maintenant ainsi en vigueur un dispositif coûtant 2,8 millions d’euros par an. Dans un contexte économique où l’économie est primordiale, cette option soulève des questions quant à la légitimité de ces privilèges, rapporte TopTribune.

Le refus de la proposition et ses implications

La proposition d’éliminer ces avantages a été initiée par la sénatrice centriste Nathalie Goulet, qui a proposé un amendement pour supprimer une ligne budgétaire consacrée à ces dépenses. Cet amendement visait à mettre un terme au financement des services tels que les véhicules avec chauffeur, les papeteries et les baux de bureaux pour les anciens présidents.

Lors des débats parlementaires, cet amendement n’a pas réussi à passer malgré les échanges entre les membres du législatif. La commission mixte paritaire, active depuis le 30 janvier, a finalement choisi de rejeter cette proposition. Ce refus intervient dans un contexte où de nombreuses figures politiques continuent de bénéficier de ces avantages, imposant ainsi un poids sur les finances publiques.

Les défenseurs et leurs justifications

Parmi les personnalités s’opposant à la suppression des avantages, François Bayrou défend leur maintien, arguant qu’une certaine stabilité est nécessaire dans l’administration publique. Il met en avant l’importance d’une consultation citoyenne pour faciliter la mise en œuvre des réformes. Selon lui, « il est essentiel d’avoir des éléments de stabilité au sein de l’État », précisant que ceux qui ont occupé ces fonctions méritent des garanties pour le futur.

Nathalie Goulet, pour sa part, soutient que ces dépenses sont désormais injustifiées. Elle fait remarquer que les anciens Premiers ministres et présidents jouissent souvent de revenus conséquents grâce à des pensions généreuses ou à des activités privées. Avec une pointe d’ironie, elle a déclaré : « Franchement, personne n’est aux Restos du cœur ».

Coût et bénéficiaires des privilèges

Les avantages offerts aux anciens dirigeants engendrent des dépenses annuelles de 2,8 millions d’euros. Parmi les bénéficiaires se trouvent Édouard Philippe et Bernard Cazeneuve, ainsi que des anciens présidents tels que Nicolas Sarkozy et François Hollande, dont les bureaux sont financés par l’État. Ces frais incluent également divers services logistiques mis à disposition des anciens dirigeants.

Bien que le Sénat ait initialement soutenu la suppression de ces privilèges, la proposition a été refusée lors des dernières discussions budgétaires pour 2025. Cependant, Nathalie Goulet reste engagée et envisage de reformuler cet amendement lors du prochain exercice budgétaire de 2026, en parallèle des mesures relatives au budget 2026.

Une lutte qui se poursuit

La question de la révision de ces avantages n’est pas nouvelle. Déjà, à l’automne 2024, Michel Barnier avait proposé de réduire ces privilèges, sans qu’aucune action tangible n’en découle. Nathalie Goulet reste résolue à poursuivre ce combat au sein du Parlement, espérant que le débat évolue vers une direction plus favorable dans les années à venir.

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