Lancés par le gouvernement actuel, certaines réformes et changements lancés dans le domaine de l’éducation risquent de ne pas voir le jour avant la rentrée de septembre.
Cette période de campagne pour les législatives met en pause de multiples réformes ou chantiers lancés par l’actuel gouvernement, puisque les députés ne siègent plus, et que les ministres doivent respecter un devoir de réserve. Dans le domaine de l’éducation notamment, plusieurs projets devaient se mettre en place à la rentrée prochaine, mais risquent de fait de ne pas pouvoir s’appliquer.
Il y a d’abord la réforme de la formation des enseignants, avec un concours, qui devait être décalé de bac + 5 à bac + 3 dès l’année prochaine. Beaucoup d’acteurs dénonçaient déjà, avant la dissolution, un calendrier trop serré, intenable. Désormais, les présidents d’université demandent instamment un report à 2025 puisque les arbitrages politiques ne peuvent être rendus.
Seuls les groupes de niveau restent possibles
Autre dossier au point mort : la labellisation des manuels scolaires, en CP et CE1. Le décret n’est pas publié, aucune méthode de lecture d’aucun éditeur ne peut donc pour le moment être labellisée, comme le voulait Gabriel Attal. Il en est de même pour les nouveaux programmes qui devaient voir le jour en mathématiques et français pour la maternelle et le début de l’élémentaire.
Seule mesure qui peut concrètement être mise en œuvre en septembre : les décriés groupes de niveau au collège. Les textes officiels ont en effet déjà été publiés. Reste à savoir toutefois si le nouveau gouvernement en place abrogera le projet.
Dans ce contexte très incertain, la circulaire de rentrée est attendue avec impatience par le corps enseignant : c’est en effet ce texte qui donne traditionnellement la ligne directrice de l’année à venir.