Le salaire moyen en France connaît une augmentation de 3,9 % en 2024.

Le salaire moyen en France connaît une augmentation de 3,9 % en 2024.

24.10.2025 10:03
2 min de lecture

Chaque automne, l’Insee présente sa photographie annuelle des salaires en France. Dans son édition 2025, relative à l’année 2024, il est révélé que la rémunération moyenne a enregistré une hausse, dans un contexte marqué par un ralentissement de l’inflation. Bien que cette augmentation du revenu salarial contribue à améliorer légèrement le pouvoir d’achat des ménages, il existe des disparités significatives entre les ouvriers et les cadres, ainsi qu’entre hommes et femmes, rapporte TopTribune.

France : Un salaire moyen en progression mais des inégalités marquées

D’après l’Insee, le salaire net moyen en équivalent temps plein s’établit à 2 690 euros par mois en 2024. Ce chiffre représente une augmentation de 3,9 % en euros courants par rapport à 2023, soit +1,1 % en euros constants après prise en compte de l’inflation. Le salaire médian, qui divise la population salariée en deux groupes égaux, se situe à 2 214 euros nets mensuels, indiquant que la moitié des salariés perçoit moins ou plus que ce montant.

Il est important de noter que les 10 % des salariés les moins bien rémunérés (1er décile) gagnent au maximum 1 532 euros nets, tandis que les 10 % les mieux payés (9e décile) touchent au moins 4 532 euros nets. Pour les 1 % les plus riches, le seuil dépasse 10 800 euros nets mensuels, et pour le groupe des 0,1 %, cela atteint 27 000 euros nets.

Des disparités persistantes entre les sexes

La recherche démontre que les hommes continuent à percevoir des salaires plus élevés que ceux des femmes, bien que cet écart tende à diminuer légèrement. En 2024, à temps plein, le salaire net moyen des femmes est inférieur de 13,7 % à celui des hommes, comparativement à 14,1 % l’année précédente.

Pour être plus précis, le salaire médian des femmes s’élève à 2 070 euros nets, contre 2 347 euros pour les hommes. L’Insee note que cette disparité s’explique principalement par la répartition des métiers et les conditions de travail : les femmes sont souvent davantage présentes dans les secteurs de services, qui sont généralement moins rémunérateurs, et occupent fréquemment des emplois à temps partiel.

Les inégalités sont accentuées dans les postes de haut niveau : pour accéder aux 10 % les mieux rémunérés, une femme doit gagner au minimum 4 150 euros nets, tandis qu’un homme doit atteindre 4 890 euros.

Une hiérarchie salariale fermement ancrée en France

Malgré la progression des revenus, la hiérarchie salariale reste bien établie. Les cadres affichent un salaire net moyen de 4 690 euros mensuels, tandis que les employés et les ouvriers perçoivent respectivement 2 010 euros et 1 970 euros. Cette structure salariale reflète non seulement le niveau de qualification, mais aussi la taille des entreprises : les employés des grandes sociétés gagnent en moyenne 3 070 euros nets, alors que ceux des petites structures touchent environ 2 250 euros.

À l’échelle géographique, les salaires en Île-de-France continuent d’être significativement supérieurs, enregistrant une différence de +20 % en moyenne comparé à la province, en raison de la concentration d’emplois qualifiés et de sièges sociaux dans cette région. En revanche, les zones rurales ainsi qu’une partie du sud de la France voient des revenus inférieurs de 10 % à 15 % par rapport à la moyenne nationale.

Enfin, le salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic), qui a été réévalué à 1 398 euros nets mensuels en 2024, se trouve légèrement en dessous du premier décile. Sa revalorisation annuelle de +5,1 % a aidé à soutenir les rémunérations les plus basses, tout en maintenant une dispersion globale des revenus.

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