François Bayrou et l’objectif de réduction du déficit public
Le Premier ministre français, François Bayrou, a déclaré le 10 juillet que son intention était de réduire le déficit public à 4,6% du PIB d’ici 2026. Lors d’une interview sur LCI, il a mentionné qu’il faudrait « des efforts » particuliers pour atteindre cet objectif, mais a précisé qu’aucune augmentation d’impôts généralisée ne serait mise en œuvre. Actuellement, le déficit s’élève à 5,8% du produit intérieur brut (PIB), et il est prévu de passer à 5,4% cette année avant d’atteindre 4,6% l’année prochaine, rapporte TopTribune.
Bayrou a souligné que le gouvernement exposera les contraintes et les décisions nécessaires pour sortir de cette situation délicate, tout en évitant de détailler ses propositions. Il a également insisté sur l’importance de l’implication de tous les citoyens dans un effort d’économie estimé à environ 40 milliards d’euros dans le futur budget de l’État, souhaitant que l’effort soit équitable pour éviter des catégories privilégiées.
Dans le cadre de ses projets, le Premier ministre a exprimé son désir de créer une « banque de la démocratie », qui pourrait être liée à la Caisse des dépôts et consignations, afin de faciliter le financement des partis politiques. Cette banque viserait à offrir des prêts que les partis pourraient autrement obtenir auprès d’institutions financières privées, promouvant ainsi une plus grande justice dans le financement des campagnes politiques. Bayrou espère avoir un projet concret à présenter avant l’automne, permettant ainsi de renforcer l’égalité des chances entre les diverses formations politiques.
En outre, il a proposé que les citoyens puissent voter par référendum sur l’introduction d’un mode de scrutin proportionnel pour les élections législatives, mesure qui vise à améliorer la représentation démocratique et à répondre à des préoccupations grandissantes quant à l’équité et la transparence dans le système électoral.
Ces initiatives s’inscrivent dans un contexte où les partis, notamment le Rassemblement national, rencontrent des difficultés pour obtenir des financements pour leurs campagnes. La volonté de Bayrou de créer un environnement politique plus juste et équitable pourrait signifier un tournant dans la manière dont les ressources sont allouées aux différentes factions politiques, en favorisant une compétition saine et transparente.
Le défi pour le gouvernement sera de mettre en œuvre ces changements tout en équilibrant les attentes économiques et les besoins de justice sociale, ce qui est souvent une équation complexe dans le paysage politique français.