Le député européen Place publique était l’invité du 8.30 franceinfo du lundi 24 novembre 2025.
Raphaël Glucksmann, député européen Place publique, était l’invité du 8.30 franceinfo du lundi 24 novembre 2025. Plan de Trump pour l’Ukraine, retour du service militaire et désunion de la gauche… Il répondait aux questions d’Agathe Lambret et de Paul Larrouturou, rapporte TopTribune.
Ukraine : « Il faut assumer le rapport de force avec Trump »
Le député européen et leader du parti Place Publique a dénoncé le plan de paix proposé par Donald Trump concernant l’Ukraine, le qualifiant de « plan de capitulation ». « Ce plan obligerait l’Ukraine à céder des territoires que la Russie n’a pas réussi à conquérir militairement, limiterait l’armée ukrainienne, obligerait les Ukrainiens à inscrire dans leur constitution qu’ils ne rejoindront jamais l’Otan, et réserverait 100 milliards d’euros pour un fonds américano-russe de coopération. Ce plan, c’est un plan de soumission qui a été dicté par le Kremlin », a-t-il affirmé. « Il faut assumer le rapport de force avec les Américains » et pour cela, « un leader européen qui se lève et qui regarde Trump dans les yeux » est nécessaire pour lui dire « tout simplement ‘non' ».
Service militaire volontaire : Raphaël Glucksmann souhaite « aller plus loin »
Alors qu’Emmanuel Macron envisage l’instauration d’un service militaire volontaire, Raphaël Glucksmann abonde dans son sens : « S’il ne s’agit pas d’un gadget comme le SNU, oui, le moment est venu », a-t-il déclaré. Le député européen cite Jean Jaurès, qui défendait l’idée que « la défense de la Nation n’était pas que l’affaire des militaires ». Pour Glucksmann, « c’est l’affaire de toute la société ». Il souhaite même « aller plus loin » qu’un « service national volontaire » et propose un « service universel et obligatoire, qui peut être aussi civique ». Selon lui, cet engagement peut prendre plusieurs formes, notamment dans la transition écologique ou la solidarité sociale. « On peut vouloir s’engager dans la transition écologique, dans la solidarité sociale, mais donner de son temps à la collectivité », a-t-il expliqué.
Primaire de la gauche pour 2027 : « Jamais je ne soutiendrai Jean-Luc Mélenchon »
Alors que les formations politiques se préparent pour les prochaines élections présidentielles, l’échéance des élections municipales fait figure de galop d’essai pour de nombreux partis, notamment à gauche, où la division semble de plus en plus prononcée. Cette division est visible avec La France Insoumise, ce que assume Raphaël Glucksmann : « Nous allons montrer [à Jean-Luc Mélenchon] que nous sommes majoritaires à gauche. Nous assumerons la confrontation, et nous montrerons que la gauche démocrate et républicaine est majoritaire dans notre pays ». Bien qu’il estime qu »il est minuit moins une sur l’arrivée du RN au pouvoir, c’est le moment de se rassembler« , il refuse de participer à la primaire de la gauche, voulue par les Écologistes et une partie du PS. « Les partisans de cette primaire ne donnent même pas le même périmètre. Certains invitent Jean-Luc Mélenchon à cette primaire, et donc à le soutenir s’il gagne. Jamais je ne soutiendrai Jean-Luc Mélenchon », a-t-il affirmé avec fermeté.