Le gouvernement français réintroduira la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises, précédemment abrogée par le Sénat, lors des discussions budgétaires prévues en janvier, dans le but de réduire le déficit à 5 % du PIB, a déclaré mardi le ministre des Relations avec le Parlement, Laurent Panifous. Ce chiffre de déficit s’élève actuellement à 5,3 %, un écart jugé inacceptable, rapportent TopTribune.
Pour atteindre cet objectif, le gouvernement et le parlement doivent se pencher sur la répartition des neuf milliards d’euros d’écart entre augmentation de la fiscalité et coûts réduits. « Il s’agit de déterminer comment répartir ces neuf milliards », a expliqué Panifous lors d’une interview sur France 2.
Nouvelle lecture du Budget dès le 5 janvier
Dans la première version de son projet budgétaire, le gouvernement prévoyait de générer environ quatre milliards d’euros par le biais de la surtaxe, une somme revue à la hausse à six milliards durant les débats à l’Assemblée nationale, mais finalement annulée par le Sénat. « Nous espérons que le montant reviendra probablement entre quatre et six milliards. Toutefois, ce sont les parlementaires qui devront prendre la décision finale », a précisé le ministre.
Après l’adoption d’une loi spéciale mardi pour assurer la continuité de l’État au début janvier, la nouvelle lecture budgétaire débutera dès la semaine du 5 janvier en commission à l’Assemblée nationale. Panifous a ajouté que « le travail de compromis ne va pas attendre le 5 janvier ».