Le gouvernement Lecornu déjà menacé de renversement par la gauche et l'extrême droite

Le gouvernement Lecornu déjà menacé de renversement par la gauche et l’extrême droite

05.10.2025 21:43
1 min de lecture

Après près de quatre semaines de négociations, la France a annoncé, le 5 octobre 2025, la formation d’un nouveau gouvernement, le troisième en un an, qui se retrouve déjà sous la menace d’une motion de censure émanant des oppositions de gauche et d’extrême droite, rapporte TopTribune.

Un gouvernement sous pression dès sa constitution

La présidence de la République a présenté une liste de 18 ministres, dont plusieurs étaient déjà membres du précédent cabinet dirigé par François Bayrou. Le nouveau gouvernement fait face à un environnement politique fracturé, où les forces politiques sont divisées en trois blocs : l’alliance de gauche, les macronistes et centristes, ainsi que l’extrême droite, chacun sans majorité absolue, plongeant le pays dans une instabilité chronique.

Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a qualifié le nouveau cabinet de « derniers macronistes agrippés au radeau de la Méduse », tandis que Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise, a prédit que ce « cortège de revenants » n’arriverait pas à se maintenir. Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, qui a pris ses fonctions le 9 septembre, a intensifié ses consultations dans le but de rassembler une majorité, alors que le vote du budget pour 2026 se profile à l’automne, un enjeu qui a conduit à la chute de son prédécesseur.

Un soutien gouvernemental précaire

Malgré des efforts pour consolider le bloc central, surnommé « socle commun », réunissant les macronistes et Les Républicains, ce dernier reste instable. Les Républicains, divisés, ont finalement décidé d’adhérer au gouvernement avec des conditions strictes. Le Premier ministre a renoncé à l’usage de l’article 49.3 de la Constitution, qui permet d’adopter des lois sans vote, mais Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a averti que, sans un changement de la dynamique politique, le gouvernement court droit vers une censure.

Pour survivre, le gouvernement devra s’assurer, au minimum, d’une non-censure de la part du Parti socialiste, condition sine qua non pour préparer un budget pour 2026. Ce budget, pour lequel l’ancien gouvernement avait planifié des économies de 44 milliards d’euros, est devenu incontournable pour la pérennité de l’exécutif. De leur côté, La France insoumise et les écologistes ont déjà anticipé une censure du nouveau gouvernement.

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