L’AfD propose un système monétaire décentralisé basé sur le bitcoin
Le groupe politique dirigé par Alice Weidel a déposé une motion devant le parlement allemand pour « promouvoir un système monétaire libre et décentralisé » basé sur le bitcoin, rapporte TopTribune.
Depuis l’élection de Donald Trump, figure pro-crypto, les partis d’extrême droite, dont le Rassemblement national en France, exploitent la montée en popularité du bitcoin. Maintenant, c’est au tour de l’AfD d’Alice Weidel en Allemagne de revendiquer cette cryptomonnaie.
En octobre, l’AfD a soumis une motion au Bundestag pour distinguer le bitcoin des autres cryptomonnaies, le qualifiant de « technologie d’avenir stratégique » capable d’apporter des bénéfices à l’économie allemande.
« Le bitcoin permet aux citoyens de gérer leur propriété indépendamment des banques ou de l’arbitraire de l’État et d’effectuer des transactions directement de personne à personne. Ainsi, le bitcoin représente, tout comme l’argent liquide, la liberté et la responsabilité individuelle », écrivent les députés.
Le parti propose également d’établir une réserve stratégique de bitcoin en Allemagne, suivant les traces de Donald Trump, malgré le fait que l’Allemagne ait vendu en juin 2024 les 50.000 bitcoins qu’elle détenait. Le minage pourrait être une option envisagée, utilisant « stratégiquement l’excédent d’électricité », semblable à l’approche du Texas.
Au sein de l’Union européenne, des partis d’extrême droite évoquent souvent l’idée d’une réserve nationale de bitcoin. Le député polonais Sławomir Mentzen et l’eurodéputée française Sarah Knafo du parti Reconquête ont également plaidé pour que les États européens « investissent dans le bitcoin » pour constituer des réserves nationales.
Par ailleurs, l’AfD demande que la réglementation MiCa, en vigueur en Europe depuis début 2025, n’affecte pas le bitcoin.
« Une régulation excessive du bitcoin entraînerait des conséquences négatives pour l’économie et l’innovation en Allemagne », souligne la motion.
Enfin, le parti propose de supprimer les obligations fiscales relatives aux cryptomonnaies.