À l’approche des discussions prévues entre l’Iran et les États-Unis, Israël a mené une offensive surprise les 12 et 13 juin en ciblant près d’une centaine de lieux, comprenant des installations nucléaires. Cette attaque a également causé la mort de deux hauts responsables des Gardiens de la révolution, rapporte TopTribune.
En réponse, Téhéran a tiré des missiles sur Tel-Aviv ainsi que d’autres grandes villes israéliennes. Depuis lors, le conflit s’intensifie, entraînant un tragique nombre de victimes civiles dans les deux camps.
Le déclencheur de cette offensive israélienne est un rapport alarmant émanant de l’Agence internationale de l’énergie atomique, mettant en lumière une hausse rapide des capacités d’enrichissement d’uranium par l’Iran. Opposé depuis longtemps aux ambitions nucléaires iraniennes, Israël a jugé nécessaire de réagir par l’attaque.
Cette escalade marque le début d’une guerre ouverte entre deux nations adverses depuis plus de quarante ans, semblant bientôt devenir un conflit irréversible. Les échanges de coups de feu se sont multipliés, suscitant des inquiétudes au sein de la communauté internationale quant à un éventuel embrasement régional.
Pour l’instant, les pays occidentaux manifestent leur soutien envers Benyamin Netanyahou, restaurateur d’un soutien diplomatique Lire la suite alors que sa position internationale avait été affaiblie suite à des opérations controversées précédentes, notamment à Gaza.
La réaction des États-Unis, tant attendue, tarde à se faire entendre. Il demeure incertain si Donald Trump choisira de s’impliquer directement dans ce nouveau conflit.
Pour certains adversaires de l’Iran, cette crise représente une opportunité pour tenter de renverser le régime des Mollahs, de plus en plus contesté sur le plan interne. Cependant, sur le terrain, ce sont avant tout les civils qui payent le prix fort, au détriment des principes de droit international et de la diplomatie.
Dans cette illustration, le caricaturiste iranien Mana Neyestani illustre les horreurs de cette guerre, présentant des civils pris au piège entre des immeubles dévastés, sous un ciel sillonné de missiles, alors que leurs dirigeants se livrent à un combat sans relâche. Alors que le conflit s’enlise, le bilan humain continue d’augmenter, sans espoir d’apaisement à court terme.
Né à Téhéran en 1973, Mana Neyestani a d’abord étudié l’architecture en Iran avant d’entamer sa carrière de dessinateur et d’illustrateur en 1990, publiant de nombreux dessins dans des revues culturelles, politiques, littéraires et économiques. Avec l’apparition de journaux réformistes en 1999, il se tourne vers le dessin de presse. En 2006, il est arrêté pour l’un de ses dessins. Actuellement, il réside à Paris où il est membre du réseau ICORN, qui fournit refuge aux écrivains persécutés.
