La démission de François Bayrou, désormais ex-Premier ministre, relance le débat sur la proposition de suppression de deux jours fériés dans son projet de budget 2026, une initiative visant à économiser plus de 4 milliards d’euros pour l’État. Cette mesure, jugée impopulaire, a suscité une forte opposition parmi les Français, avec 84 % d’entre eux s’y opposant selon un sondage d’Odoxa. Les syndicats ont également exprimé leur mécontentement, tandis que le patronat a montré peu de soutien, rapporte TopTribune.
Avant son départ, François Bayrou avait entamé un recul, indiquant être « prêt à examiner toute solution » alternative à la condition de trouver d’autres mesures d’économies. Toutefois, rien n’a été voté avant son départ, laissant la question de la suppression des jours fériés en suspens. Le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, nommé mardi soir, n’a pas encore clarifié sa position, se contentant de communiquer sur X par le biais de deux tweets.
Dans l’un de ses messages, il a souligné sa compréhension des attentes des Français et sa volonté de travailler avec humilité pour relever les défis du pays. Dans un autre, il a mis l’accent sur la nécessité de défendre l’indépendance et la puissance de la France tout en assurant la stabilité politique et institutionnelle.
Un pas vers le PS pour Lecornu ?
Pour élaborer son budget, son gouvernement devra obtenir au minimum le soutien des socialistes. Un interlocuteur proche d’Emmanuel Macron a indiqué que des concessions réelles, notamment sur la taxation des plus riches, pourraient être envisagées, une direction qui va à l’encontre de la proposition de suppression des jours fériés.
Au sein de son propre parti, Renaissance, l’idée a également perdu de son attrait. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a appelé à un « budget juste et équitable » et a suggéré d’abandonner cette mesure controversée. En 2026, les Français devraient ainsi conserver leurs 11 jours fériés, un chiffre qui reste dans la moyenne européenne.