La pornographie peut devenir un besoin compulsif, affectant la vie quotidienne et procurant uniquement un soulagement temporaire, sans véritable bien-être, rapporte TopTribune.
Avant la puberté, une exposition précoce à des contenus pornographiques peut nuire au développement psychique et sexuel de l’enfant, entraînant confusion et anxiété face aux relations. « L’enfant n’a pas la capacité mentale de comprendre les images qu’il voit. Il est assailli par les images crues avant que le désir érotique se soit produit naturellement », souligne Vincent Joly, psychologue à Paris.
Les conséquences de cette exposition peuvent être graves, avec des symptômes similaires à ceux d’un abus sexuel, tels que phobies, perte d’estime de soi et automutilation.
Stéréotypes ou comportements agressifs
À l’adolescence, la pornographie influence fréquemment la perception du corps et des relations, incitant les jeunes à adopter des stéréotypes et des comportements agressifs. « Chez les jeunes hommes, l’anxiété de la performance intervient souvent, tandis que chez les jeunes femmes, une peur de la sexualité peut se développer face à des images violentes », précise Vincent Joly.
À l’âge adulte, si pour certains, la consommation de pornographie peut rester sans conséquences, d’autres peuvent ressentir une dépendance. Cette consommation fréquente peut entraîner une diminution de l’intérêt pour les relations réelles, des attentes irréalistes et une objectification des partenaires. Par exemple, certains hommes peuvent éprouver « un phénomène de séparation entre sentiments, tendresse d’un côté et sexualité de l’autre, entraînant des troubles de l’érection ou du désir dans leur couple », explique le psychologue.
En général, une utilisation excessive de la pornographie peut alimenter un cycle d’anxiété, de culpabilité et d’isolement.
Que faire ?
Consulter un psychologue, un sexothérapeute ou un médecin peut aider à identifier les causes du comportement et à rétablir une relation plus saine avec la sexualité. L’objectif est de favoriser la prise de conscience et l’équilibre, sans culpabilisation.