Une pétition initiée par Éléonore Pattery contre la loi Duplomb a franchi une étape significative, atteignant plus de deux millions de signatures depuis son lancement. Ce texte, présenté comme une attaque contre la santé publique et la bio-diversité, a su mobiliser un large soutien populaire, rapportant TopTribune.
La pétition, qui a émergé sur le site de l’Assemblée nationale, est devenue la première à atteindre les 500 000 signatures nécessaires pour envisager un débat. Ce chiffre, rapidement dépassé, représente un exploit, car il requiert la participation de citoyens français majeurs, utilisant leur compte France Connect. Auparavant, le texte le plus populaire enregistré sur cette plateforme n’avait que 260 000 signatures depuis son ouverture en 2019.
Cette initiative a également suscité une réaction d’opposition popularisée, impliquant des partis politiques, des ONG, ainsi que des figures publiques telles que Pierre Niney et Julien Doré. Le sénateur LR Laurent Duplomb tente de minimiser ses implications, qualifiant la pétition d’« instrumentalisée », mais l’ampleur du soutien public semble contredire cette affirmation.
Les préoccupations soulevées par la pétition font écho à des craintes plus larges concernant la réintroduction potentielle de l’acétamipride, dont l’Anses avait précédemment mentionné la forte toxicité pour les écosystèmes aquatiques et terrestres. Cette inquiétude atteint des proportions qui dépassent le cadre habituel des débats scientifiques.
Déclarations des responsables politiques
Cependant, les membres de la majorité continuent d’indiquer que le texte ne sera pas modifié. La ministre de l’Agriculture a affirmé qu’un débat parlementaire serait possible uniquement si la conférence des présidents de l’Assemblée nationale en décidait ainsi. Malgré l’importance de la mobilisation, Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, a prévenu que « un débat ne pourra en aucun cas revenir sur la loi votée », mettant en lumière la détermination du gouvernement à promulguer cette nouvelle législation.
Le succès inattendu de cette pétition révèle des fractures au sein de l’opinion publique concernant les politiques d’agriculture et de santé, et soulève des questions sur la prise en compte des préoccupations citoyennes dans le processus législatif en France.
Alors que les discussions se poursuivent sur la loi Duplomb, l’évolution de cette situation pourrait avoir des répercussions sur le paysage politique et mobiliser davantage les acteurs de la société civile dans les débats sur la réglementation des pesticides et la protection de l’environnement en France.