Après les déclarations de Sébastien Lecornu mercredi soir sur France 2 concernant l’issue de ses négociations pour la résolution de la crise politique, la gauche intensifie la pression sur Emmanuel Macron. Les exigences exprimées par les différents partis de gauche demeurent claires mais divergentes, rapporte TopTribune.
Alors que l’Élysée a annoncé qu’un nom pour Matignon serait connu au plus tard vendredi soir, le Parti socialiste et les Écologistes continuent de revendiquer la nomination d’un Premier ministre de gauche. De son côté, La France insoumise vise directement l’Élysée, plaidant pour la destitution du chef de l’État.
Vallaud veut voir « la gauche gouverner »
Boris Vallaud, président des députés socialistes, a déclaré sur X : « Réforme des retraites, taxation des ultrariches… Après des années de déni macroniste, Sébastien Lecornu a reconnu que la gauche avait raison. Il faut désormais en tirer les conséquences et laisser la gauche gouverner. »
Pierre Jouvet, secrétaire général du PS, a exprimé son sentiment sur LCI concernant les propos du Premier ministre démissionnaire : « J’entends qu’il y a un certain nombre de fenêtres d’opportunité qui s’ouvrent sur la question de la réforme des retraites, sur la question d’un débat parlementaire apaisé avec l’abandon du 49.3. » Il a demandé à Emmanuel Macron de « nommer un Premier ministre de gauche et des Écologistes pour mener à bien la réconciliation du pays ».
La gauche à Matignon ? Bompard n’y croit pas
Marine Tondelier, la patronne des Écologistes, a réagi sur France Info en proposant : « Si les macronistes ne veulent pas la dissolution, je n’ai qu’une seule solution pour eux, c’est la cohabitation avec un gouvernement de gauche et écologiste. »
Mathilde Panot, présidente des députés insoumis, a critiqué la situation actuelle : « Puisque le Premier ministre a indiqué qu’aucun sujet ne pouvait être tranché pendant dix-huit mois en attendant l’élection présidentielle de 2027, nous proposons, nous, comme solution, que le peuple français puisse décider de son avenir dès maintenant et qu’avec le départ d’Emmanuel Macron, il puisse y avoir une présidentielle anticipée. » Le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, a sous-entendu qu’il n’y aurait « pas de Premier ministre de gauche ».
François Hollande, ancien président socialiste, a mis en garde sur TMC : « Le président ne peut plus se tromper. Il faut un Premier ministre qui ne soit pas du bloc central, car un Premier ministre venant du camp présidentiel sera le moins armé pour obtenir un budget adopté dans des conditions honorables. »