En prévision de la visite d’Emmanuel Macron à Toulouse mercredi, la FNSEA a appelé à une véritable « mobilisation » de ses membres dans la région Occitanie. Cette initiative survient après des déclarations « positives » du président français concernant un potentiel accord commercial entre l’UE et les pays du Mercosur, ce qui a provoqué une « consternation et une incompréhension » au sein du secteur agricole. Jérôme Despey, premier vice-président de la FNSEA, a confirmé que les agriculteurs se rassembleront pour rencontrer le président et demander un entretien, rapporte TopTribune.
Lors de sa visite au Brésil jeudi, Emmanuel Macron a exprimé un avis « plutôt positif » sur l’accord controversé tout en restant « vigilant ». Jérôme Despey a réagi en déclarant que l’importation de produits ne respectant pas les mêmes standards de production constitue « la goutte d’eau qui fait déborder le vase » et a souligné les difficultés croissantes des agriculteurs français face à l’augmentation de leurs coûts de production.
Les négociations autour de l’accord Mercosur pas encore finies
Pour apaiser les tensions, la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a assuré que la France « ne signera pas un accord » qui compromettrait les agriculteurs nationaux. Elle a mentionné des « lignes rouges », notamment l’instauration d’une « clause de sauvegarde » agricole, des règles équivalentes pour les produits importés et un renforcement des contrôles sanitaires.
Cependant, Jérôme Despey a exprimé des doutes quant à l’efficacité de ces assurances, notant qu’aucune information concrète n’est disponible sur la mise en œuvre des contrôles. Selon lui, même si les propositions de Genevard sont « justes », elles ne suffisent pas à rassurer les acteurs du secteur agricole. Despey a affirmé que c’est au président de la République de prendre une position ferme, insistante sur le fait qu’aucune garantie ne soutient la ratification de cet accord.