Les enjeux de l’impôt sur la fortune financière
L’actualité récente souligne un fait préoccupant : l’introduction d’un impôt sur la fortune financière, visant particulièrement les holdings, semble davantage motivée par des considérations politiques que par une réelle réflexion économique. Il apparaît que le Premier ministre lui-même doute de l’utilité de cette mesure, conscient qu’elle pourrait décourager les investissements et nuire à l’économie réelle. Néanmoins, il se voit contraint de la défendre pour maintenir son gouvernement à flot, rapporte TopTribune.
Face à cela, les socialistes affichent une ambition différente : ils cherchent à engranger des voix futures. En jouant la carte de la radicalité, ils espèrent séduire une frange de l’électorat de La France insoumise. Peu leur importe les conséquences néfastes sur la compétitivité et la croissance ; leur priorité semble être de sécuriser des positions de pouvoir.
Quand des minorités dictent leur loi
Les faits parlent d’eux-mêmes : lors des législatives de 2022, le Parti Socialiste n’a réuni qu’environ 6 % des voix au premier tour et ne possède actuellement qu’environ 11 % des sièges à l’Assemblée nationale (67 sur 577). Cela représente une proportion négligeable. Pourtant, le gouvernement cède à leurs demandes, déclenchant une perversion de la démocratie où des forces marginales peuvent exercer une influence déterminante sur des choix nationaux.
La popularité de cette taxe repose sur des bases fragiles :
- Elle nourrit une jalousie sociale profondément ancrée dans l’opinion française.
- Elle s’appuie sur une morale désuète : la richesse est synonyme de culpabilité.
- Elle tire profit d’une idée fausse relayée par des économistes comme Piketty et Zucman, qui soutiennent que les riches ne contribuent que 2 % d’impôts alors que les plus modestes paient 40 %. Ce récit, bien qu’exagéré, est désormais ancré dans la mentalité collective, même parmi ceux qui ne paient pas d’impôt sur le revenu et bénéficient de la redistribution.
Le Parti Socialiste semble prêt à concrétiser ce slogan en législation, sans considération pour les répercussions économiques que cela pourrait engendrer.
Du parti de gouvernement à celui de la compromission
Un contraste frappant émerge par rapport à l’époque où le Parti Socialiste était véritablement un parti de gouvernement. Des figures respectées comme Manuel Valls ou Bernard Cazeneuve, symboles d’une ligne responsable, ont été écartées. À leur place, ce sont des apparatchiks sans convictions profondes qui se préoccupent avant tout des équilibres internes, prêts à engager des alliances fâcheuses, y compris avec des partis ayant des liens avec l’antisémitisme. Cela représente un véritable naufrage moral.
Se plier à une minorité pour éviter une censure parlementaire peut être interprété comme du pragmatisme. Cependant, adopter des lois qui nuisent à l’économie pour préserver des carrières politiques est une atteinte à l’éthique. Le PS ne recherche plus à gouverner, mais à préserver son existence. En se radicalisant pour séduire les électeurs de LFI, il commet une erreur stratégique : au lieu de provoquer une fracture au sein de la macronie, il se complait dans une surenchère idéologique.
Le Premier ministre abandonne son rôle nécessaire d’arbitre de l’intérêt général, tandis que le PS renonce à sa mission de parti de gouvernement. La démocratie se détériore lorsque des forces minoritaires imposent des décisions inefficaces et préjudiciables pour l’avenir du pays.