La censure se profile contre François Bayrou : quelles raisons l'ont poussé à présenter ce budget impopulaire ?

La censure se profile contre François Bayrou : quelles raisons l’ont poussé à présenter ce budget impopulaire ?

15.07.2025 20:53
2 min de lecture

Face à une situation économique critique en France, François Bayrou a présenté une série d’annonces ce mardi 15 juillet 2025 depuis Matignon, rapporte TopTribune.

Parmi ces annonces figurent plusieurs mesures largement perçues comme impopulaires, tel que la réduction du nombre de jours fériés et l’abrogation de l’abattement de 10 % sur les frais professionnels pour les retraités.

En dépit d’une possible motion de censure qui menace toujours le Premier ministre, il est intéressant de se demander pourquoi le gouvernement s’accroche tant à l’implémentation de ces réformes, rencontrant une opposition tant des citoyens que de la classe politique française.

« Il faut faire partir Bayrou »

Dans la foulée des annonces, Jordan Bardella a fait part de son désaccord (au nom du RN) sur X: « aucun député RN n’acceptera cette mesure, qui relève de la provocation », a-t-il averti.

Il convient de noter que son parti n’a pas voté la dernière motion de censure visant François Bayrou, ce qui laisse planer une nouvelle menace sur le Premier ministre. Avec 123 députés RN sur 577, c’est effectivement le parti de Marine Le Pen qui détient un certain pouvoir dans cette dynamique.

Elle a également tweeté : « Si François Bayrou ne revoit pas sa copie, nous le censurerons », tandis que Jean-Luc Mélenchon a exprimé que « il faut faire partir Bayrou ».

Ainsi, à l’issue de l’intervention de François Bayrou, toutes les oppositions semblent se diriger vers une motion de censure, particulièrement si un 49.3 est utilisé pour faire passer le budget proposé.

Un plan d’économies « excessivement exigeant »

« Je sais que c’est extrêmement exigeant, personne n’a jamais entrepris cela », a avoué le Premier ministre pendant les échanges qui ont suivi ses déclarations.

Ce que je partage n’est pas une conviction d’expert, mais une conviction personnelle. Le risque qui pèse sur nous est similaire à celui que nos voisins italien, espagnol, grec, canadien, et suédois ont déjà affronté. Ils n’ont eu d’autre choix que d’agir. Nous en sommes arrivés à ce point, et le gouvernement doit assumer ses responsabilités.

François Bayrou Premier ministre

« Ce plan proclame que nous ne pouvons pas rester inactifs. Le gouvernement et moi-même sommes conscients des enjeux. Il est possible de discuter, mais nous ne pouvons pas renoncer aux objectifs que nous avons fixés. Nous avons atteint un tournant », a-t-il ajouté.

Sans mentionner explicitement les mots « motion de censure » ou « 49.3 », il a cependant reconnu la présence d’un risque permanent. Reste à déterminer si le gouvernement Bayrou prendra les mesures nécessaires pour éviter que cette épée de Damoclès ne se matérialise.

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