En France, près de 30 % des adultes endossent le rôle d’aidants, accompagnant un proche en perte d’autonomie en raison de l’âge, de la maladie ou d’un handicap, rapporte TopTribune.
À l’occasion de la journée nationale des aidants, l’entreprise pharmaceutique Astellas a dévoilé les résultats d’une enquête sur le rôle essentiel de ces soutiens, à la fois sur le plan logistique et psychologique. Bien que cette responsabilité soit empreinte de sens, elle entraîne également des conséquences significatives sur la santé physique et mentale des aidants, ainsi que sur leur vie personnelle et professionnelle.
Pas suffisamment inclus dans le parcours de soins
D’après cette enquête, 86 % des aidants estiment que leur rôle valorise leur existence, tandis que 40 % admettent qu’il nuit à leur santé physique, et 42 % à leur santé mentale. Il est à noter que 47 % des femmes aidantes rapportent une détérioration de leur santé mentale, contre 35 % des hommes.
Un sentiment d’isolement et d’abandon, avec la sensation de ne pouvoir compter que sur soi-même, est commun parmi les aidants. De plus, 62 % d’entre eux se plaignent de ne pas être intégrés au parcours de soins de leur proche, et la majorité demande à être mieux informée.
Leur équilibre personnel s’en trouve largement affecté, engendrant des répercussions sur leur vie sociale, amoureuse et professionnelle. « Plus l’aidé est proche, plus ce ressenti est fort », souligne l’enquête. En outre, 66 % des aidants ressentent qu’ils passent à côté de leur vie, tandis que 32 % aspirent à une reconnaissance officielle de leur rôle. Plus de la moitié d’entre eux réclament un soutien accru en matière d’accompagnement humain et psychologique (44 %), d’aide matérielle et financière (43 %), et de soutien administratif (37 %).
Pour un véritable statut d’aidant familial
Une reconnaissance officielle est un objectif que poursuivent de nombreuses associations, à l’exemple de Vaincre la mucoviscidose, qui plaide pour l’établissement d’un véritable statut d’aidant familial. Cette initiative inclurait des droits clairs et protecteurs, notamment la mise en place d’une obligation de maintien et d’adaptation dans l’emploi, sur le modèle des obligations d’embauche des travailleurs handicapés. L’association soutient également un renforcement du congé proche aidant et de son allocation associée, afin de permettre aux aidants de concilier leurs responsabilités familiales et professionnelles sans risquer de sombrer dans la précarité.
* Sondage OpinionWay pour Astellas réalisé du 10 au 22 septembre auprès d’un échantillon de 600 aidants, issu d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
