Controverse autour des propos de Jean-Pierre Farandou sur les réformes des retraites
Le ministre du Travail et des Solidarités, Jean-Pierre Farandou, a déclenché une polémique après ses déclarations lors de l’émission 20 Heures sur France 2, concernant la suspension jusqu’en 2028 de la réforme des retraites, une décision récemment annoncée par le Premier ministre Sébastien Lecornu, rapporte TopTribune.
Farandou a affirmé que la réforme était essentielle, expliquant que le système par répartition entraîne des déséquilibres entre le nombre croissant de retraités et une diminution des actifs. Il a déclaré : « Dans ce cas-là, il faut travailler un peu plus ». Toutefois, il a reconnu que la réforme était mal perçue, affirmant : « On n’est pas sourds, on n’est pas autistes, on voit bien qu’elle passe mal, cette réforme. »
Ces propos ont suscité une vive réaction sur les réseaux sociaux et parmi les responsables politiques et associatifs. Le Collectif Handicaps a exprimé son indignation dans un tweet, soulignant que le ministre devrait éviter d’utiliser le terme « autiste » de manière inappropriée. L’élu écologiste Sébastien Peytavie a rappelé que ‘l’autisme n’est ni un défaut ni une insulte’, insistant sur l’importance des mots, surtout venant d’un ministre des Solidarités.
La députée écologiste Marie-Charlotte Garin a précisé que « Etre autiste n’est pas une incapacité à comprendre les choses. C’est une particularité neurodéveloppementale, pas un défaut d’intelligence ou d’empathie. » Anaïs Belouassa Cherifi, députée insoumise, a dénoncé ce qu’elle a qualifié de « mépris validiste répugnant », ajoutant que Farandou ne comprenait visiblement pas les réalités des personnes en situation de handicap.
Face à la controverse grandissante, Jean-Pierre Farandou a exprimé ses excuses sur X, déclarant : « En utilisant le terme d’autiste, mes propos ont blessé et ce n’était pas mon intention. J’en suis sincèrement désolé et je présente mes excuses. »
