Lucie Castets, la nouvelle figure politique française
Le 23 juillet 2024, après 16 jours de discussions fructueuses, le Nouveau Front populaire, qui a remporté les législatives anticipées, s’accorde sur Lucie Castets pour occuper le poste de Premier ministre. Cette haute-fonctionnaire demeurait jusqu’alors relativement méconnue du grand public, rapporte TopTribune.
Ses débuts médiatiques coïncident avec l’intervention d’Emmanuel Macron à la télévision, permettant aux Français de découvrir Lucie Castets, âgée de 37 ans, avec ses cheveux gris tirés en arrière et un costume sombre. Elle est reconnue comme une figure éminente du collectif « Nos services publics » et occupe le poste de directrice des finances à la ville de Paris. Son profil est celui d’une femme de gauche, technocrate et consensuelle, soutenue par des alliés tels que les Insoumis, les Écologistes et les socialistes.
En se remémorant ce moment, Lucie Castets confie : « Je n’avais pas l’outrecuidance de m’attendre à ce que mon téléphone sonne. Quand j’ai vu le numéro d’Olivier Faure, je n’ai pas pensé que c’était pour me proposer le poste. Ce n’est qu’après quelques minutes de conversation que j’ai commencé à comprendre. » À l’issue de ces négociations, les personnalités du Nouveau Front Populaire choisissent une candidate qui incarne les espoirs de changement au sein de la gauche.
Un an après, elle réalise les répercussions de cette nomination, notamment la polémique liée à un prétendu salaire exorbitant de 9 000 euros mensuels, une affirmation qu’elle nuancera en expliquant qu’il s’agissait d’un projet non validé. Cette situation a laissé une empreinte sur sa vie personnelle et professionnelle, comme elle l’admet : « Je me suis souvent demandée ce qui se serait passé si j’avais refusé. »
Durant l’été de l’année suivante, elle poursuit son engagement et son ambition de s’imposer auprès d’Emmanuel Macron, qui, cependant, reportera la nomination d’un Premier ministre jusqu’à la fin des Jeux olympiques. Malgré les défis, Lucie Castets reste déterminée : « Renoncer à ce moment-là n’aurait pas été respectueux du mandat donné par neuf millions d’électeurs. » Finalement, le président nomme Michel Barnier le 5 septembre.
Actuellement, Lucie Castets cherche à rassembler la gauche, bien que le climat politique ait évolué. Elle organise un rassemblement à Bagneux pour proposer un candidat commun aux élections présidentielles de 2027, mais se heurte à des refus, notamment de la France Insoumise et du Parti communiste français. « Je perçois une forte envie d’union à gauche, bien que la réalité interne soit plus compliquée. »
Alors que des tensions apparaissent au sein même des différentes factions de la gauche, elle reste sereine face aux critiques, notamment de Jean-Luc Mélenchon, qui a ridiculisé sa proposition de primaire. Elle témoigne de son soutien durant l’été 2024 : « Je ne suis pas amère. Je garde de bonnes relations avec certaines figures de la France insoumise. »
Concernant son avenir, Lucie Castets, ayant récemment donné naissance à un second enfant et fondé une entreprise de conseil, reste ouverte à diverses options : « À court ou moyen terme, je n’exclus pas de revenir dans la fonction publique ou de travailler dans le secteur associatif. »