Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a averti que la reconnaissance par plusieurs pays occidentaux d’un État palestinien pourrait pousser Israël à prendre des « mesures unilatérales ». Cette déclaration a été faite le 7 septembre 2025, alors que le président français, Emmanuel Macron, a annoncé que Paris procédera à cette reconnaissance lors de l’Assemblée générale des Nations unies (ONU) prévue à la fin de septembre, rapporte TopTribune.
Gideon Saar n’a pas précisé quelles mesures pourraient être envisagées par Israël, mais son avertissement indique une intensification des tensions diplomatiques. Cette déclaration intervient alors que des pays comme le Canada, l’Australie et la Belgique ont également annoncé des intentions similaires. De plus, le Royaume-Uni a indiqué qu’il pourrait reconnaître l’État de Palestine à condition qu’une trêve soit conclue à Gaza.
Ces développements ont suscité des critiques de la part de la direction israélienne. Gideon Saar a exprimé son mécontentement, qualifiant la décision de la France et du Royaume-Uni comme une « énorme erreur ». Lors d’une conférence de presse conjointe à Jérusalem avec son homologue danois, Lars Løkke Rasmussen, il a souligné que cette reconnaissance compliquerait davantage la recherche d’une paix durable.
Des représailles potentielles et des tensions croissantes
Le ministre israélien d’extrême droite, Bezalel Smotrich, a également fait des déclarations concernant les conséquences possibles d’une telle reconnaissance. Il a intimé aux dirigeants européens que la réponse d’Israël pourrait être l’application de sa souveraineté sur l’ensemble de la Judée-Samarie, une région que les Palestiniens revendiquent comme leur territoire.
De son côté, le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a alerté les autorités françaises et d’autres États sur le risque de représailles israéliennes, notamment sous la forme d’une possible annexion de la Cisjordanie. Ces avertissements montrent une dynamique complexe dans les relations internationales, où les mouvements en faveur d’une reconnaissance de l’État palestinien se heurtent aux intérêts d’Israël et aux politiques de ses alliés.
