Le comité d’organisation des Jeux olympiques de 2030 s’installe mardi au Groupama Stadium, le stade de l’Olympique lyonnais. Alors qu’il ne reste que cinq ans pour organiser la compétition, de nombreuses communes n’ont toujours pas reçu de directives.
Le jour J pour le Comité d’organisation des Jeux de 2030 dans les Alpes françaises. « Enfin ! », diront beaucoup, après des mois de retard et d’atermoiements, la France ayant été désignée en juillet dernier. Le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques doit être installé, mardi 18 février, au Groupama Stadium, à côté de Lyon, avec à sa tête un président, le champion olympique de ski de bosses, Edgar Grospiron. À peine créé, il aura du pain sur la planche : beaucoup de points restent en suspens. Sur le terrain, certains élus locaux commencent à s’impatienter et l’enthousiasme du début s’est quelque peu envolé.
Une grande figure de La Plagne, en Savoie, qui doit organiser les compétitions de bobsleigh, s’agace : « Nous sommes la risée du monde entier », confie-t-il à franceinfo. « Nous avons raté le démarrage de nos Jeux ». Un sentiment qui commence à gagner les vallées alpines et les stations de ski, comme à Val-d’Isère, qui ne sait toujours pas si elle devra ou non accueillir des épreuves. « Dans la dernière ligne droite, on va le regretter, que Val-d’Isère y soit ou n’y soit pas, déclare le maire, Patrick Martin. C’est long d’organiser ça comme il faut, c’est un boulot de dingue. Pour le moment ça n’a pas démarré, je n’arrive pas à comprendre. »
« Ce n’est pas en cinq ans qu’on va faire des investissements démesurés »
Son homologue de Bourg-Saint-Maurice l’assure aussi : du retard à l’allumage et donc à peine cinq ans pour construire ou mettre aux normes les sites, imaginer les transports… Le timing devient serré, selon Guillaume Desrues : « On sait très bien que ce n’est pas en cinq ans qu’on va faire des investissements démesurés. Ça veut dire qu’il faut s’exciter un petit peu pour commencer à mettre la machine en marche. Cinq ans, c’est le temps minimum pour préparer des Jeux dans les meilleures conditions. »
Vincent Rolland, député de Savoie, sera présent pour la création de ce Cojo. Pour lui, il faut maintenant passer à la vitesse supérieure : « Il n’y a plus de temps à perdre ! Comme on dit, il n’y a pas encore le feu au lac mais il faut, maintenant, décider. » Cinq ans pour tenir une promesse : faire des Jeux sobres et durables.