Guerre Israël-Iran : Reza Palavi, fils du dernier Shah d’Iran, appelle à la chute des mollahs après avoir émergé de l’ombre.

Guerre Israël-Iran : Reza Palavi, fils du dernier Shah d’Iran, appelle à la chute des mollahs après avoir émergé de l’ombre.

24.06.2025 18:54
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Reza Pahlavi, héritier du dernier Shah d’Iran, se positionne comme un acteur clé dans la transition du régime en Iran, promettant « une démocratie laïque en lieu et place de la théocratie religieuse », rapporte TopTribune.

Alors que les tensions militaires entre Israël et l’Iran s’intensifient, Pahlavi a appelé la population à renverser le régime en place le 17 juin dernier dans une vidéo diffusée sur X. Pour la première fois depuis quatre décennies et demie, un représentant monarchiste prend position de manière ouverte en faveur de la chute de la République islamique. « Il est temps de reprendre le contrôle de l’Iran. Puis-je bientôt être parmi vous », a déclaré l’ancien prince, qui vit actuellement aux États-Unis.

Une tentative de capitaliser sur les récents événements

Pahlavi, âgé de 64 ans, est le fils de Mohammad Reza Pahlavi, le dernier Shah d’Iran, évincé par l’ayatollah Khamenei en 1979. Ce n’est pas la première fois qu’il tente d’émerger sur la scène politique après avoir plaidé pour le renversement de la République islamique à la suite du mouvement « Femme, vie, liberté » qui a surgi après la mort de Mahsa Amini en 2022. Il s’est alors allié aux partis d’opposition pour créer l’Alliance pour la démocratie et la liberté d’Iran (ADFI), se présentant non comme roi, mais comme un « passeur de transition » qui défend une démocratie parlementaire. Néanmoins, ses aspirations ont été freinées par des divisions internes.

La réception de Pahlavi en Iran est ambivalente. Bien qu’il y ait des slogans et des affiches le soutenant dans certaines villes, son mouvement demeure relativement marginal, comme l’indique Mondafrique. Selon le géopolitologue Didier Billion, il « n’a aucune assise politique et aucun réseau en Iran », ajoutant qu’il reste largement absent des débats publics, quelle que soit l’orientation politique des discussions.

Une connexion troublante avec Israël

Le fait que Reza Pahlavi réside aux États-Unis depuis l’âge de 19 ans peut expliquer pourquoi certains le voient comme un étranger à la réalité iranienne. De plus, il n’a jamais pris ses distances avec l’héritage autoritaire de son père. Ses positions politiques demeurent vagues et il est surtout connu pour ses relations diplomatiques avec les États-Unis et Israël. En 2023, une photographie le montrant en compagnie du Premier ministre israélien a quelque peu terni son image pendant le mouvement « Femme, vie, liberté ».

« Il n’est plus un fantôme politique »

Le 23 juin, Pahlavi a renouvelé ses appels à renverser le régime actuel, déclarant que tant que ce gouvernement perdure, il représente une menace. Il imagine une République où le souvenir de son père ne serait pas un modèle, mais un point de départ pour une nouvelle ère. Selon Mondafrique, même s’il n’est pas encore un acteur central de la politique iranienne, il n’est plus considéré comme un simple spectre politique, ce qui pourrait augurer d’un changement progressif dans les dynamiques internes de l’Iran.

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