Ali Khamenei a récemment averti les États-Unis de « dommages irréparables » en cas d’intervention dans le conflit avec Israël. Cela soulève la question : l’Iran peut-il réellement infliger des frappes aux puissances occidentales, y compris la France, rapporte TopTribune.
Sur le plan militaire, l’armée de l’air iranienne a du mal à se mesurer aux forces occidentales. Elle dépend encore fortement de vieux avions de chasse, tels que les F-4 et MIG-29, datant de plusieurs décennies. Néanmoins, la République islamique détient un atout redoutable : ses missiles balistiques. Israël a déjà subi de nombreuses attaques de la part de l’Iran depuis le 12 juin, mettant en lumière la puissance de ces missiles.
Parmi ceux-ci, le Khorramchahr se distingue par sa capacité à atteindre une distance de 3 000 kilomètres avec une charge explosive d’une tonne. Une portée qui lui permet de cibler certaines bases militaires occidentales dans la région, notamment celle de Djibouti. Cette base, distante de Téhéran de 2 500 à 2 800 km, abrite des troupes françaises et américaines et pourrait potentiellement être visée.
Stratégies d’attaque indirectes
Face aux limitations de ses capacités militaires conventionnelles, l’Iran capitalise sur un réseau d’alliés régionaux. Des groupes armés pro-iraniens, véritables prolongements de la République islamique, opèrent dans plusieurs zones de conflit au Moyen-Orient.
Les Houthis, actifs au Yémen, en sont un exemple évident. Appuyés par Téhéran, ils ont revendiqué diverses attaques contre des installations ou des navires occidentaux, surtout en mer Rouge. Ces actions représentent une forme de guerre indirecte efficace, orchestrée par des milices locales.
D’autre part, l’Iran et ses alliés, comme le Hezbollah, ont déjà mené des attentats ciblés très au-delà du Moyen-Orient. Par exemple, une attaque meurtrière contre des touristes israéliens en Bulgarie en 2012 a été mise en lien avec le Hezbollah, avec un soutien supposé de l’Iran.
Ces opérations sont souvent menées par la force Al-Qods, une branche des Gardiens de la Révolution chargée des actions à l’étranger.
La cyberguerre : un nouvel eldorado
Enfin, l’Iran a considérablement renforcé ces dernières années ses capacités en matière de cyberattaque. Par le biais de telles opérations, le régime irlandais peut perturber les services publics, les hôpitaux et les entreprises dans les pays occidentaux, sans tirer un seul missile.
Ces cyberattaques peuvent infliger des dommages significatifs tout en rendant difficile l’attribution des actes, compliquant ainsi toute réponse.
Une menace diffuse, mais omniprésente
Bien qu’une attaque directe contre Paris, Berlin ou Washington semble peu probable à court terme, les intérêts occidentaux demeurent vulnérables à diverses actions indirectes.
L’Iran exerce une pression stratégique réelle. Sa force réside dans sa capacité à frapper à distance, souvent sans laisser de traces évidentes.