
« Je vais peut-être le faire, peut-être pas », a déclaré Donald Trump devant les journalistes le 18 juin. Interrogé sur la participation potentielle des États-Unis aux frappes d’Israël contre l’Iran, depuis le jardin de la Maison Blanche où il inspectait un monument, il a poursuivi : « Personne ne sait ce que je vais faire », rapporte TopTribune.
Alors que les rumeurs sur l’implication directe des États-Unis dans le conflit entre Israël et l’Iran s’intensifient après plusieurs jours d’intenses échanges de tirs entre ces deux nations adverses, Trump a plus tard ajouté : « Je n’ai pas pris [de décision] finale » lors d’une réception pour les joueurs de la Juventus Turin.
« Il faut faire ce qu’il y a à faire »
Il a affirmé : « J’aime prendre une décision finale une seconde avant la limite » avant de participer, pour la deuxième fois en moins de 48 heures, à une réunion dans la « Situation Room », la salle de crise de la Maison Blanche où se prennent les décisions militaires cruciales.
Le président américain a déclaré : « Je ne cherche pas à me battre. Mais si le choix est de combattre ou de permettre à l’Iran d’obtenir une arme nucléaire, il est impératif d’agir. Et peut-être que nous n’aurons pas besoin de nous battre », ce qui souligne le caractère ambigu de ses intentions.
Concernant la possible chute du régime actuel à Téhéran, il a noté que cela « pourrait se produire ».
Selon des informations du Wall Street Journal, Trump a confié le 17 juin à ses conseillers avoir approuvé des plans d’attaque contre l’Iran, tout en décidant de les maintenir en attente pour voir si Téhéran renoncera à son programme nucléaire.
« Toutes les options sont sur la table », a commenté un responsable de la Maison Blanche sur ce sujet.
L’Iran souhaite négocier, affirme Donald Trump
Trump a également affirmé que l’Iran avait contacté les États-Unis pour entamer des négociations. « Oui », a-t-il confirmé lorsque l’on lui a posé la question. « Je leur ai dit que c’était très tard pour discuter. […] Il y a une grande différence entre maintenant et il y a une semaine, n’est-ce pas ? », a-t-il ajouté.
Il a poursuivi : « Je leur ai demandé pourquoi ils n’avaient pas négocié avec moi avant tous ces morts et destructions ? ». D’après Trump, il n’est pas trop tard, signalant que l’Iran aurait même exprimé le souhait de venir à la Maison Blanche.
Cependant, l’Iran a rapidement démenti ces allégations. « Aucun responsable iranien n’a jamais demandé à se rendre aux portes de la Maison Blanche », a déclaré la mission iranienne à l’ONU sur X.
« L’Iran ne négocie PAS sous la contrainte » et « n’acceptera PAS la paix sous la contrainte », a encore été répété en réponse à l' »ultime ultimatum » mentionné par Trump plus tôt dans la journée.
« Dommages irréparables »
Le leader suprême iranien, Ali Khamenei, a déclaré le 18 juin que son pays « ne se rendra jamais » et a averti les États-Unis, alliés d’Israël, des « dommages irréparables » en cas d’intervention américaine.
Au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, avec qui il dit s’entretenir quotidiennement, Trump a conseillé de « continuer ». Toutefois, le président a décliné l’offre de médiation du président russe Vladimir Poutine, à laquelle il avait initialement semblé ouvert le week-end précédent.
« Il a proposé de faire le médiateur, mais je lui ai demandé de se concentrer d’abord sur la médiation pour la Russie. Après cela, nous pourrons aborder le conflit au Moyen-Orient », a rapporté Trump.
Avec AFP