Le président ukrainien a de nouveau dénoncé la présence de forces nord-coréennes à l’ouest de la Russie, dans la perspective d’être envoyées sur la ligne de front.
Volodymyr Zelensky a affirmé lundi 4 novembre que 11 000 soldats nord-coréens étaient déployés dans la région russe de Koursk pour y soutenir l’armée du Kremlin, qui tente d’expulser les forces ukrainiennes de ce territoire frontalier de l’Ukraine. « Nous voyons une augmentation du nombre de Nord-Coréens mais pas d’augmentation de la réaction de nos partenaires » occidentaux, a déploré le président ukrainien dans son allocution quotidienne.
Volodymyr Zelensky avait déjà fustigé la semaine passée l’Occident pour sa réponse « zéro » à la présence de soldats nord-coréens en Russie. L’Ukraine voit « tous les sites où la Russie rassemble ces soldats nord-coréens sur son territoire » et pourrait les frapper si elle avait les armes et l’autorisation de les utiliser, avait-il déclaré samedi. Mais au lieu d’agir, « l’Amérique observe, la Grande-Bretagne observe, l’Allemagne observe. Tout le monde attend que l’armée nord-coréenne commence à frapper les Ukrainiens », avait fulminé le chef de l’Etat.
Une alliance visible entre Moscou et Pyongyang
Lors d’une conférence de presse avec son homologue ukrainien Andriï Sybiga, la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, n’a pour sa part fait que mentionner « l’aide » militaire reçue par Moscou de la Corée du Nord, sans plus de déclarations. « Je sais à quel point certains débats en Allemagne semblent effrayants dans vos pays », alors que « certains de mes compatriotes doutent du soutien allemand » à l’Ukraine, a admis Annalena Baerbock.
Signe d’une alliance toujours plus visible, le président russe Vladimir Poutine a lui reçu lundi, au Kremlin, la cheffe de la diplomatie nord-coréenne, Choe Son Hui, qui lui a transmis « de très sincères » salutations du dirigeant Kim Jong-un. Moscou et Pyongyang n’ont toutefois ni confirmé, ni nié la présence de ces troupes en Russie.