Vladimir Poutine a signé un accord de défense mutuelle avec Pyongyang mi-novembre. Selon l’Ukraine, 12 000 soldats envoyés par la Corée du Nord sont déployés aux côtés de la Russie.
L’armée ukrainienne a fait prisonnier un soldat nord-coréen déployé pour la combattre, en soutien des troupes russes, ont rapporté, vendredi 27 décembre, les renseignements sud-coréens. C’est une première depuis que Kiev et les Occidentaux ont fait état de la participation de troupes de Pyongyang aux combats. Cette implication d’une armée régulière étrangère a constitué une escalade majeure du conflit, qui s’approche d’une phase critique avec le prochain retour de Donald Trump à la Maison Blanche.
Selon l’Ukraine, 12 000 soldats nord-coréens, dont « environ 500 officiers et trois généraux », sont engagés dans la région russe de Koursk, dont l’armée ukrainienne occupe plusieurs centaines de kilomètres carrés depuis août. Ni la Russie ni la Corée du Nord n’ont confirmé la présence de ce contingent.
Le soldat capturé est blessé
« Dans le cadre d’échanges d’informations en temps réel avec l’agence de renseignement d’un pays allié, il a été confirmé qu’un soldat nord-coréen blessé a été capturé », a déclaré l’Agence nationale sud-coréenne de renseignement dans un communiqué, sans plus de précision sur les circonstances. Elle réagissait à des publications sur les réseaux sociaux de comptes ukrainiens faisant état de cette capture, avec des photos d’un militaire présenté comme nord-coréen.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a affirmé lundi que près de 3 000 soldats nord-coréens avaient été « tués ou blessés » en Russie. Séoul a de son côté évoqué un décompte plus faible de 1 100 « tués ou blessés ».
L’état-major sud-coréen a également observé des préparatifs qui lui font penser que la Corée du Nord s’apprête à envoyer de nouvelles unités en Russie, en renfort ou pour relever celles qui combattent déjà, en plus de drones. Un traité historique de défense mutuelle entre Pyongyang et Moscou, signé en juin, est entré en vigueur au début du mois de décembre. Il prévoit « une aide militaire immédiate » en cas d’agression armée par un pays tiers.
