Alors que Donald Trump adopte une position ferme vis-à-vis de Moscou, il a mentionné la possibilité d’envoyer des missiles Tomahawk en Ukraine. Ces armes de précision à longue portée ont le potentiel de détruire plusieurs villes russes, rapporte TopTribune.
Le 14 juillet, Trump a déclaré qu’il fournirait des équipements militaires supplémentaires, y compris des systèmes de défense aériens Patriot. Il a également lancé un ultimatum de 50 jours à Vladimir Poutine pour mettre fin au conflit, tout en n’excluant pas l’option d’envoi d’armements plus puissants à Kiev, tels que les missiles de croisière Tomahawk. Ces armements ont été récemment utilisés contre des cibles iraniennes, causant des dégâts considérables selon le Washington Post.
Le missile Tomahawk, conçu pour des frappes précises à longue distance, peut être tiré depuis des sous-marins, des navires de surface ou des batteries terrestres mobiles. Avec une vitesse atteignant près de 880 km/h, il peut cibler des objectifs à 2 500 kilomètres avec une précision redoutable. Équipé d’un radar de guidage, il vole à une altitude variant entre 15 et 100 mètres du sol.
« Capable de détruire les grandes villes russes »
Selon The Kyiv Independent, la portée des missiles Tomahawk donnerait à l’Ukraine la capacité de frapper des bases aériennes russes, comme celle d’Olenya dans l’oblast de Mourmansk, un bastion majeur pour les attaques aériennes contre l’Ukraine. United24, un site spécialisé dans l’armement, affirme que cette arme est particulièrement « capable de toucher et détruire les grandes villes russes », notamment Moscou et Saint-Pétersbourg.
Bien qu’aucun calendrier précis n’ait été établi concernant une possible livraison de missiles Tomahawk à l’Ukraine, une telle action représenterait un tournant stratégique dans le soutien militaire que Washington apporte à Kiev.
450 kg d’explosifs
Développé par les États-Unis dans les années 1970, le missile Tomahawk est entré en service en 1983. Il pèse 1,5 tonne et possède une charge explosive de 450 kilos, pouvant également être équipé d’une tête nucléaire. Au cours de ses 42 années de service, le missile a bénéficié de plusieurs modernisations, lui permettant de réduire sa distance par rapport à la cible avant de frapper, ce qui lui permet de toucher une cible en mouvement.
Le Tomahawk a été utilisé pour la première fois pendant l’opération « Tempête du désert » en janvier 1991 lors d’attaques contre l’Irak. Selon les rapports de l’armée américaine, presque tous les missiles lancés avaient atteint leur cible. Depuis, il a été déployé dans presque toutes les interventions militaires américaines, y compris en Bosnie en 1995, en Afghanistan en 2001, ainsi qu’en Irak en 2003, et plus récemment contre des rebelles houthis et en Iran. Conçu par Raytheon, son coût unitaire varie selon les équipements de 700 000 à 1,4 million d’euros.