Guerre en Ukraine : la crise économique en Russie suscite l'inquiétude de Vladimir Poutine face à une possible récession à Moscou.

Guerre en Ukraine : la crise économique en Russie suscite l’inquiétude de Vladimir Poutine face à une possible récession à Moscou.

20.06.2025 17:13
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Les responsables russes expriment de vives inquiétudes concernant la santé de l’économie du pays. Le ministre de l’Économie, Maxime Rechetnikov, a alerté sur le risque d’une potentielle entrée en « récession ». « Nous ne devons le permettre en aucun cas », a commenté Vladimir Poutine, soulignant l’urgence d’agir pour éviter un déclin économique, rapporte TopTribune.

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine et face aux sanctions imposées par les alliés de Kiev, Vladimir Poutine a toujours affiché un optimisme stoïque. Il a affirmé à plusieurs reprises que l’économie russe était robuste, illustrée par la croissance de 4,1 % à la fin de l’année dernière, malgré plus de 28 500 mesures hostiles subies par le pays.

Néanmoins, les signes de détérioration économique commencent à apparaître. Les prix continuent d’augmenter à Moscou, tandis que la croissance économique ralentit. Selon les dernières données officielles, la progression a chuté à 1,4 % au premier trimestre, représentant son niveau le plus faible depuis 2023. Ce ralentissement potentiel est en partie attribué à l’inefficacité des investissements dans le complexe militaro-industriel, qui ne parviennent plus à soutenir le développement économique. Le ministre Rechetnikov a indiqué que sans des décisions appropriées de l’État dans les jours à venir, la Russie pourrait rapidement basculer dans une récession.

« Nous ne devons le permettre en aucun cas »

Vladimir Poutine a réagi en appelant à une mobilisation générale : « Des experts signalent des risques de stagnation, voire de récession. Nous ne devons le permettre en aucun cas », a-t-il déclaré lors d’un forum économique à Saint-Pétersbourg. Il a précisé que la situation économique ne devait pas être exclusivement corrélée aux événements militaires, reconnaissant que d’autres secteurs, tels que l’agriculture, l’industrie, le bâtiment, la logistique, ainsi que les services, la finance et les technologies numériques, ont également été des moteurs de croissance.

Cette situation a également conduit à des tensions entre le gouvernement et la Banque centrale russe. Certains acteurs du marché attribuent les difficultés économiques à la politique monétaire stricte conduite par Elvira Nabioullina, qui maintient un taux directeur très élevé à 20 % pour combattre l’inflation. Cette rigidité est de moins en moins bien accueillie par le patronat et certains membres du gouvernement, comme le vice-Premier ministre Alexandre Novak, qui a appelé à un assouplissement du taux directeur, qualifiant la situation actuelle de « douloureuse » et avertissant qu’il serait crucial de réagir rapidement pour éviter de manquer une opportunité de relance.

À la lumière de ces développements, l’économie russe se trouve à un carrefour décisif. Les politiques à venir, tant fiscales que monétaires, seront essentielles pour déterminer si le pays parviendra à éviter la récession tout en gérant les défis internes et externes qui pèsent sur sa stabilité. La nécessité d’un équilibre entre ces éléments devient plus pressante, alors que l’avenir économique reste incertain dans le contexte actuel de tensions géopolitiques et de sanctions internationales.

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