« Toute discussion sérieuse n’a aucun avenir sans la présence de la Russie », a averti le Kremlin, lundi.
« Si on parle des résultats de cette rencontre, ils sont proches de zéro. » Le Kremlin a critiqué, lundi 17 juin, l’issue de la conférence de paix sur l’Ukraine, qui a réuni en Suisse, samedi et dimanche, plus de 90 pays, en l’absence de la Russie et de la Chine. « Toute discussion sérieuse n’a aucun avenir sans la présence de la Russie », a lancé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
L’immense majorité des pays représentés au sommet de Bürgenstock, dans le centre de la Suisse ont convenu, dimanche, que le « dialogue entre toutes les parties » et le respect de l’intégrité territoriale de l’Ukraine étaient le chemin à suivre pour mettre fin au conflit ukrainien. Le communiqué final n’a pas reçu le soutien de pays comme l’Inde, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, réputés proches partenaires économiques de Moscou.
La Russie « épuise » l’armée ukrainienne, selon Kiev
Vladimir Poutine a déclaré, vendredi, qu’il négocierait avec l’Ukraine en cas de retrait des forces ukrainiennes des quatre régions qu’il revendique et lorsque Kiev aura renoncé à rejoindre l’Otan. Dans la foulée, son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, a rejeté ce qu’il a dit être un « ultimatum ». « Pour l’instant, la Russie et ses dirigeants ne sont pas prêts à une paix juste », a-t-il estimé, assurant que Moscou peut négocier la paix « demain, si elle se retire de notre territoire ».
Sur le terrain, l’Ukraine a jugé, lundi, que la Russie intensifiait ses attaques sur le front est pour « maximiser l’épuisement des troupes » ukrainiennes, avant l’arrivée de l’aide militaire occidentale, notamment des avions de chasse F-16. Les forces russes ont, ces derniers mois, gagné du terrain dans les régions frontalières de Donetsk et Kharkiv, à la faveur d’une pénurie d’hommes et de munitions en Ukraine.