Le jeudi 18 septembre, la France sera le théâtre d’une large mobilisation intersyndicale. Cette journée de grèves et d’actions, mise en place par un collectif interprofessionnel, vise à protester contre les récentes mesures budgétaires présentées par François Bayrou, qualifiées de « brutales » par les syndicats. Plus de 250 manifestations sont prévues à travers tout le pays, avec l’attente de rassembler plus de 400 000 manifestants. Ce moment pourrait constituer un tournant décisif pour divers secteurs, notamment l’éducation et les transports, rapporte TopTribune.
Mobilisation dans l’éducation
Le secteur éducatif sera particulièrement touché, surtout avec la forte participation des enseignants des écoles primaires publiques. D’après les syndicats, près d’un tiers des enseignants devraient cesser le travail ce jour-là, un niveau de mobilisation comparable aux luttes menées contre la réforme des retraites en 2023. À Paris, une estimation de 45 % des enseignants en grève est attendue, ce qui entraînera la fermeture d’au moins 90 écoles. Six des sept syndicats majoritaires de l’éducation nationale, représentant plus de 90 % du personnel du secteur public, soutiennent cet appel à l’action.
Conformément aux règles légales, les enseignants ont dû signaler leur intention de faire grève 48 heures à l’avance. Cette action témoigne d’une grande déception à l’égard des politiques actuelles du gouvernement, risquant ainsi de perturber considérablement le fonctionnement habituel des écoles.
Rassemblements en Bretagne
Côtes-d’Armor
- À Saint-Brieuc, rendez-vous sur la Place de la Liberté à 11 h, avec la participation de huit syndicats.
- Les manifestants à Lannion se retrouveront à 11 h 30 à l’aéroport local, sous les bannières de différentes organisations syndicales.
- À Guingamp, le rassemblement sera organisé sur le Parvis de la Maison des projets dès 11 h.
- Pour Lamballe, le mouvement débutera à 9 h 30 au Parvis de la gare.
- À Dinan, les festivités commenceront à 12 h sur l’Esplanade de la Résistance, suivies d’un défilé jusqu’à la médiathèque avec un pique-nique revendicatif.
Finistère
- À Brest, le rassemblement est programmé sur la Place de la Liberté à partir de 10 h 30.
- À Quimper, les citoyens se réuniront sur la Place de la Résistance dès 10 h.
- Pour Morlaix, le point de rassemblement est fixé Place des Otages à partir de 10 h 30, soutenus par plusieurs syndicats.
- D’autres villes s’investissent également : Douarnenez à 17 h, Quimperlé à 10 h 30, Landerneau à 10 h 30 et Carhaix à 11 h.
Dans le Morbihan
Les rassemblements sont prévus à Lorient (L’Orientis, 10 h 30), au Port de Vannes (10 h 30), à Pontivy (La Plaine, 10 h 30), au Centre culturel Athéna d’Auray (10 h 30), à Ploërmel (Place de la Mairie, 10 h 30) et au Port au Palais sur Belle-Île (11 h).
Dans l’Ille-et-Vilaine
À Rennes, l’événement principal se tiendra sur l’Esplanade Charles-de-Gaulle dès 13 h. À Saint-Malo, les manifestants se rassembleront sur la Place de l’Europe à partir de 11 h, tandis qu’à Redon et Vitré, les citoyens se mobiliseront respectivement devant la sous-préfecture et sur la Place Charles-de-Gaulle dès 17 h.
Problèmes dans les transports
Les perturbations dans les transports publics vont subir d’importantes modifications. La SNCF informe que seulement trois TER sur cinq circuleront, tandis que neuf TGV sur dix resteront opérationnels. Les lignes Intercités seront réduites, avec un train sur deux en circulation. Dans le métro parisien, le service sera maintenu uniquement pendant les heures de pointe, à l’exception des lignes automatiques, et les RER, notamment les lignes D et E, connaîtront également des interruptions.
De plus, les aéroports français anticipent de nombreuses annulations et des retards, bien que le principal syndicat des contrôleurs aériens ait décidé de reporter son préavis. Philippe Tabarot a précisé qu’il s’agirait « très certainement d’une journée noire », avec des perturbations notables à prévoir.
Cette journée du 18 septembre apparaît comme une étape significative dans la contestation sociale actuelle en France. Elle souligne le mécontentement face aux récentes décisions budgétaires du gouvernement et témoigne du soutien toujours manifeste des mouvements syndicaux dans le pays.