Mobilisation du 2 octobre à Saint-Raphaël : appel pour une justice fiscale
L’intersyndicale a mobilisé des manifestants à Saint-Raphaël, station balnéaire du Var, lors d’une journée de revendications pour plus de justice fiscale, qui s’est tenue le 2 octobre. Environ 150 personnes ont défilé, bien en dessous des attentes, alors que la CGT a recensé 600 000 manifestants au niveau national, et le ministère de l’Intérieur 195 000, rapporte TopTribune.
Les jours précédents avaient vu une mobilisation massive le 18 septembre, avec des chiffres estimés entre 500 000 et un million de manifestants. Pandant la mobilisation actuelle, les syndicalistes se sont rassemblés dans le local de l’Union locale des syndicats, prêt à défiler de Saint-Raphaël à Fréjus à 10h30 malgré une affiche appelant à la grève mystérieusement arrachée.
Grâce à une banderole arborant le slogan « Non à l’austérité ! Oui à une plus juste répartition des richesses », les manifestants ont cherché à mettre en lumière les inégalités croissantes dans une ville reconnue pour sa forte concentration de foyers assujettis à l’impôt sur la fortune avant sa réforme en impôt sur la fortune immobilière.
Malgré un faible nombre de participants, l’esprit de contestation était palpable. Laurent Pojaghi, représentant syndical, a souligné l’importance symbolique de manifester dans cette ville riche, alors que l’intersyndicale plaidait pour un modèle économique plus équitable. « La lutte pour la justice fiscale résonne particulièrement ici », a-t-il affirmé.
Tandis que le cortège se frayait un chemin au milieu des yachts du port, des voix dissonantes se faisaient entendre, comme celles de passants exprimant leur indignation face à la mobilisation. Un retraité a interpellé les manifestants, leur conseillant d’aller travailler, tandis qu’un opticien de 54 ans a partagé son désaccord avec la manifestation, évoquant ses propres sacrifices professionnels.
Pierre Boyer, délégué syndical CGT, a évoqué une hostilité croissante envers les manifestants, mais a exprimé sa détermination à poursuivre la lutte pour une fiscalité plus juste. « Les riches existeront toujours, mais il faut en finir avec l’injustice fiscale », a-t-il déclaré.
Virginie, une manifestante, a mis en avant la nécessité de lutter pour toutes les catégories de la population, y compris les retraités, en dénonçant le déremboursement des médicaments. Elle a également porté un tee-shirt « taxer les riches », symbolisant une revendication croissante contre les inégalités.
Les discussions autour de la fiscalité dans des villes comme Saint-Raphaël, où la proportion de résidences secondaires est élevée, peuvent s’avérer complexes. Catherine Aubry, animatrice du groupe d’action La France insoumise, a souligné la nécessité de maintenir le débat engagé dans ces régions, malgré un contexte sociologique défavorable.
En dépit d’une mobilisation moins forte que lors des précédentes manifestations, l’impact de ce mouvement semble persister. Les regards se tournent désormais vers la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu, alors que les thèmes de la taxation et de la justice fiscale continuent de susciter des débats parmi la population.
