Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a décidé de reporter d’une semaine sa visite à la maison d’arrêt de Nîmes, prévue pour mercredi, suite à la découverte d’une table de massage dans l’établissement. Cette décision vise à respecter la dignité des victimes et la nature des lieux pénitentiaires, rapporte TopTribune.
Darmanin exige que cette table soit déplacée de la zone de détention et mise à disposition du personnel pénitentiaire. Sur le réseau social X, il a déclaré : « Les prisons sont des lieux où l’on doit aussi respecter les victimes. Le sens de la peine, dans la dignité des personnes, c’est donner une chance à la réinsertion, mais en rappelant que la privation de liberté décidée par un juge indépendant doit être effectuée sans provocation vis-à-vis de la société, vis-à-vis des victimes. Je vais faire appliquer ce bon sens partout. »
« Respect des victimes »
En raison de l’ampleur de la surpopulation carcérale, avec 497 détenus pour 200 places au 1er juillet, la prison de Nîmes affiche l’un des taux d’occupation les plus élevés du pays. L’extension, lancée en 2021, devrait permettre l’ajout de 150 places. Ce report s’inscrit dans un contexte plus large de controverses sur les loisirs proposés aux détenus.
Récemment, Darmanin a également annulé une activité de « surf thérapeutique » à Saint-Malo et a mis fin à des « activités ludiques » qui ne relèvent pas de l’éducation ou du sport, à la suite de la polémique entourant des soins de beauté offerts à des détenus à Toulouse-Seysses. Toutefois, en mai dernier, le Conseil d’État a rappelé que si certaines activités « provocantes » pouvaient être interdites, les activités « ludiques » ne pouvaient pas l’être de manière générale, sous peine de contredire le Code pénitentiaire.