François Bayrou presque plus Premier ministre
François Bayrou n’est (presque) plus Premier ministre, il remettra la démission de son gouvernement au président Emmanuel Macron, ce mardi 9 septembre 2025. La décision fait suite à un vote de confiance qu’il a provoqué, qui a finalement conduit à son renversement, rapporte TopTribune.
Après neuf mois passés à Matignon, François Bayrou verra ses privilèges d’ancien Premier ministre restreints. Le décret n° 2019-973, en vigueur au 8 septembre 2025, stipule que les anciens Premiers ministres peuvent bénéficier de certains avantages, notamment d’une voiture privée avec chauffeur et d’un secrétariat particulier. Cependant, ces avantages ne s’appliqueront pas dans son cas.
Interdiction de véhicule avec chauffeur
En vertu de l’article 2 du décret, « l’État met à la disposition des anciens Premiers ministres, sur leur demande, un véhicule de fonction et un conducteur automobile ». Toutefois, cette disposition ne concerne pas ceux qui possèdent déjà un véhicule de fonction lié à un mandat parlementaire ou à une autre fonction publique. Étant toujours maire de Pau, François Bayrou ne pourra pas bénéficier de ce privilège, ce qui a suscité des controverses.
Pas de secrétariat non plus
Les anciens Premiers ministres peuvent demander un agent pour leur secrétariat particulier pendant une durée maximale de dix ans après la fin de leurs fonctions, selon l’article 1er du décret. François Bayrou, âgé de 74 ans, n’aura pas droit à cette aide, un sort similaire à celui de son prédécesseur, Michel Barnier, qui était également trop âgé pour y prétendre.
Protection policière maintenue
Les membres les plus exposés du gouvernement, y compris les anciens Premiers ministres, peuvent bénéficier d’une protection policière, potentiellement maintenue après la fin de leur mandat. François Bayrou a affirmé qu’il bénéficierait d’une telle protection pour assurer sa sécurité, notant qu’il ne conserverait « aucun avantage ».
Absence d’indemnité de départ
En ce qui concerne les indemnités de départ, François Bayrou ne percevra pas de rémunération régulière. Une loi organique prévoit que les anciens ministres reçoivent une indemnité équivalente à leur traitement gouvernemental pendant trois mois. Cependant, cette indemnité ne sera pas versée s’ils occupent déjà un emploi rémunéré, ce qui est le cas de Bayrou.
Coût pour l’État en hausse
En 2024, les privilèges accordés aux anciens Premiers ministres ont coûté à l’État 1,6 million d’euros, un chiffre en hausse de 11 % par rapport à l’année précédente, en raison de l’instabilité politique actuelle. Les ex-Premiers ministres ont la possibilité de renoncer à ces privilèges, comme l’a fait Jean Castex, qui a choisi de voyager en métro après son départ du gouvernement.