François Bayrou condamne le blocage du pays comme réponse à la crise budgétaire du 10 septembre

François Bayrou condamne le blocage du pays comme réponse à la crise budgétaire du 10 septembre

24.08.2025 12:03
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François Bayrou condamne les appels à bloquer la France le 10 septembre

Le Premier ministre François Bayrou a clairement exprimé son désaccord avec les appels à bloquer la France le 10 septembre, lancés par certains groupes sur les réseaux sociaux. Dans une interview accordée à la presse dominicale, il a estimé que ce n’était pas « la réponse » appropriée à la crise budgétaire actuelle, rapporte TopTribune.

« Tout le monde a le droit de protester, mais je ne crois pas que, devant une telle crise, la réponse des Français puisse être de bloquer le pays », a déclaré Bayrou. Il a également pointé du doigt les risques auxquels le pays fait face, s’interrogeant sur la logique de bloquer un pays en crise : « Le pays est devant de grands risques, tiens, nous allons le bloquer ! Comment défendre ça ? »

Réactions à l’initiative de mobilisation

François Bayrou, qui s’apprête à tenir une conférence de presse le 25 août, doit faire face à une threat de censure de la part de la gauche et du Rassemblement national concernant ses propositions budgétaires. Cette conférence arrive également à un moment critique, avec des appels à des actions de blocage prévues pour le 10 septembre.

Le mouvement France insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon a été l’un des premiers à soutenir l’initiative « Bloquons tout », une décision rapidement suivie par d’autres partis de gauche. Le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Mignola, a exprimé sa surprise devant le soutien de la gauche à ce mouvement, considéré comme une protestation contre la pression fiscale ressentie par les actifs.

Mignola a déclaré : « À sa source, le mouvement du 10 septembre est apparu comme le prolongement de la mobilisation des “Nicolas” ». Il a également critiqué Mélenchon, qui, selon lui, prône des solutions opposées à celles que propose le mouvement de blocage, le qualifiant de « cynique ».

Vers une grève générale ?

Lors des universités d’été de son mouvement, Jean-Luc Mélenchon a affirmé que les actions du 10 septembre pourraient se transformer en « grève générale », un appel qui pourrait galvaniser un soutien encore plus large.

François Bayrou, quant à lui, cherche à établir un dialogue avec les partis politiques. Il a proposé des économies budgétaires de près de 44 milliards d’euros pour 2026, tout en souhaitant que le débat parlementaire puisse atténuer les critiques et la menace de censure. « J’ai dit que j’étais prêt à entendre d’autres propositions (…) Mais la seule chose pour moi qui n’est pas possible, c’est qu’on renonce à la prise de conscience et à la volonté de sortir du piège infernal dans lequel nous sommes, celui du surendettement », a-t-il confié à l’AFP.

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