François Bayrou a de nouveau souligné ce vendredi 29 août 2025 l’importance d’agir pour la jeunesse face à l’endettement du pays, qualifiant cette situation d’« esclavage » pour les nouvelles générations, rapporte TopTribune.
Lors d’une déclaration faite en marge de l’inauguration de la foire agricole de Châlons-en-Champagne, le Premier ministre a insisté sur le fait que la dette constitue un obstacle majeur pour les jeunes, freinant leur développement personnel et professionnel.
« La démoralisation des plus jeunes est plus préoccupante que toute autre forme de démoralisation au sein de la société », a-t-il déclaré, appelant les « boomers » et les retraités à ne pas ignorer la situation difficile des jeunes en France.
Les jeunes ont bien le droit d’être respectés et soutenus au lieu d’être constamment ignorés et alourdis par des engagements qu’on a pris en leur nom sans leur demander leur avis.
« J’ai reçu énormément de messages »
Bayrou a également fait référence aux critiques qu’il a reçues sur TF1, où il a pointé du doigt la génération des baby-boomers, accusée de responsabilité dans l’endettement croissant du pays pour leur propre confort.
« J’ai reçu énormément de messages de jeunes qui disaient pour la première fois : ‘on a parlé de nous’. Les générations du baby-boom, qui ont beaucoup fait marcher le pays, ne peuvent pas se désintéresser de la situation qui est faite aux jeunes Français », a-t-il ajouté.
Dans le cadre de sa proposition, François Bayrou envisage une année blanche sur la revalorisation des pensions pour les retraités, ainsi qu’un remplacement de l’abattement fiscal dont ils bénéficient.
« Je ne dramatise pas »
Le Premier ministre a également abordé les accusations selon lesquelles il dramatise la situation financière de la France, déclarant : « Ni je ne déforme, ni je n’exagère, ni je ne dramatise… Le risque maximal, c’est de ne rien faire. »
Il a souligné que la charge de la dette s’élèvera cette année à 67 milliards d’euros, et pourrait dépasser les 100 milliards d’euros d’ici 2029 selon la Cour des comptes.
Bayrou a également critiqué les partis, tels que le Parti socialiste, qui cherchent à diminuer son objectif d’économies de 44 milliards d’euros pour l’année prochaine.
Avec AFP.