Familles monoparentales : un quart des jeunes enfants qui vivent avec leur mère ne sont jamais en contact avec leur père
Familles monoparentales : un quart des jeunes enfants qui vivent avec leur mère ne sont jamais en contact avec leur père

Familles monoparentales : un quart des jeunes enfants qui vivent avec leur mère ne sont jamais en contact avec leur père

30.01.2025
1 min de lecture

D’après une étude des ministères sociaux, ces familles monoparentales sont surtout plus souvent touchées par la précarité, puisqu’un seul parent est susceptible d’avoir des revenus.

« Mon ex-compagnon ne voit jamais sa fille. Je suis tombée par hasard nez à nez avec lui la semaine dernière, il n’a pas demandé de ses nouvelles. » Comme la fille d’Esther (le prénom a été modifié), un quart des jeunes enfants de famille monoparentale vivent seuls avec leur mère, soit 130 000 enfants, « ne sont jamais en contact avec leur père » et sont particulièrement exposés à la précarité économique, selon une étude des ministères sociaux publiée jeudi 30 janvier. Dans un cas sur trois, « la monoparentalité est survenue avant le premier mois de l’enfant ».

Selon cette étude des services statistiques des ministères sociaux(Nouvelle fenêtre) (Drees), consacrée aux monoparentalités et aux solidarités familiales, 45% « se trouvent dans une situation intermédiaire », certains (14%) sont « seulement en contact avec leur père », sans être gardé ou hébergé par lui ; d’autres (16%) sont « parfois gardés mais jamais hébergés » par leur père.

Une précarité accrue

Parmi ces jeunes enfants vivant avec leur mère seule, 13% seulement passent un weekend sur deux et la moitié des vacances scolaires chez leur père, ce qui correspond au droit de visite et d’hébergement classique. D’après cette étude de la Drees qui exploite une enquête réalisée fin 2021, 12% des enfants de moins de six ans, soit 517 000 enfants, vivent dans une famille monoparentale, majoritairement (83%) chez leur mère, 13% vivent en résidence alternée chez les deux parents et 4% chez leur père.

« On peut supposer que certains parents sont séparés, mais aussi que d’autres n’ont jamais vécu en couple. Il peut s’agir de femmes qui tombent enceintes et gardent l’enfant ou bien, mais c’est plus rare, ont fait une PMA seule », explique à l’AFP la sociologue Marie-Clémence Le Pape, co-autrice de l’étude et maîtresse de conférences à l’université Lyon 2.

Ces familles monoparentales sont surtout plus souvent touchées par la précarité, puisqu’un seul parent est susceptible d’avoir des revenus. « 41% de ces enfants font partie des familles les plus précaires économiquement, contre 17% de ceux dont les parents sont en couple », relève Marie-Clémence Le Pape. Lorsque les contacts avec le père sont coupés, cette précarité est accrue et touche la moitié des enfants.

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Dernières nouvelles