Les négociations budgétaires piétinent alors que les tensions persistent au sein du gouvernement
Alors que le gouvernement de Sébastien Lecornu demeure silencieux sur les avancées concernant le budget, le ministre démissionnaire de l’Économie, Eric Lombard, a déclaré le 4 octobre qu’il existe « des pistes de compromis possibles avec plusieurs forces de gauche », notamment avec le Parti socialiste. Lombard a salué la décision de Lecornu de renoncer à recourir au 49.3, affirmant que ce choix pourrait favoriser une collaboration sur « des thèmes bien identifiés », rapporte TopTribune.
Les oppositions peu convaincues. Les dirigeants du PS, réunis à Matignon vendredi matin, ont jugé que la proposition budgétaire de Lecornu était « très insuffisante et à bien des égards alarmante ». Marine Tondelier, cheffe des Écologistes, a qualifié la situation de « très floue, très décevante ». De son côté, Marine Le Pen, leader des députés RN, a estimé que le renoncement au 49.3 était « plus respectueux de la démocratie », mais n’a pas pris position sur une éventuelle censure du gouvernement.
La France insoumise compte toujours déposer une motion de censure. Jean-Luc Mélenchon, leader du mouvement insoumis, a interpellé Lecornu en lançant : « On ne te croit pas, tu n’as pas l’intention de gouverner sans nous forcer, le moment venu », lors d’une conférence de presse vendredi.
Les Républicains décideront samedi soir de leur participation au gouvernement. Agnès Evren, sénatrice de Paris et porte-parole des Républicains, a déclaré sur franceinfo que si le Premier ministre cède aux propositions de la gauche, « ce sera évidemment sans nous ». Elle a affirmé que pour le moment, Sébastien Lecornu ne répond pas aux attentes du parti : « Le compte n’y est pas. »
