Il s’agit des plus violents affrontements depuis 2020. Plus de 240 personnes sont mortes, selon une ONG et les médias d’Etat syriens.
Ils se rapprochent de la ville d’Alep. Les jihadistes et leurs alliés mènent, dans le nord-ouest de la Syrie, une vaste offensive contre le régime du président syrien Bachar al-Assad, qui a fait plus de 240 morts depuis mercredi, ont annoncé vendredi 29 novembre l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) et les médias d’Etat syriens. Il s’agit des plus violents affrontements depuis 2020 dans le nord-ouest de la Syrie.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme, une ONG basée au Royaume-Uni qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, a fait état d’une cinquantaine de localités conquises par les rebelles. « Ils se trouvent à près de deux kilomètres de la ville d’Alep », a affirmé Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’OSDH, à l’AFP.
L’armée de Bachar al-Assad a « envoyé des renforts » à Alep, selon un responsable syrien, qui assure que les assaillants « ne sont pas parvenus aux limites de la cité ». La Russie, alliée du régime, a également procédé à des frappes sur les zones rebelles, tuant au moins 19 civils, selon l’OSDH.
Un calme relatif depuis 2020
Le nord de la Syrie bénéficiait ces dernières années d’un calme précaire rendu possible par un cessez-le-feu instauré après une offensive du régime en mars 2020. La trêve a été parrainée par Moscou avec la Turquie, qui soutient certains groupes rebelles syriens à sa frontière.
Le régime syrien a repris le contrôle d’une grande partie du pays avec l’appui de ses alliés russes et iraniens depuis le déclenchement, en 2011, du conflit qui a fait plus d’un demi-million de morts et déplacé des millions de personnes.