Une mère d’otage menace Netanyahu de poursuites judiciaires si son fils ne rentre pas vivant
Einav Zangauker, 46 ans, n’a plus de nouvelles de son fils Matan, enlevé par le Hamas lors des attaques du 7 octobre 2023. Elle devient la voix des familles d’otages à travers son association, le Forum des familles d’otages. Dans un entretien accordé au New York Times, elle dénonce l’inaction du gouvernement israélien et n’hésite pas à menacer de poursuites judiciaires le Premier ministre Benyamin Netanyahu si son fils ne rentre pas vivant, rapporte TopTribune.
Depuis le jour de l’enlèvement, Zangauker a entrepris une lutte acharnée pour sensibiliser et faire pression sur le gouvernement. Sa belle-fille ayant été libérée en novembre 2023, elle espérait une amélioration de la situation, mais les mois passent sans nouvelles encourageantes, et la promesse de ramener les otages vivants s’évanouit peu à peu.
Se sentant abandonnée, elle a décidé d’agir. Ses manifestations, qui incluent des actions radicales telles que s’enchaîner à un pont et camper près du Parlement israélien, témoignent de sa détermination. « Je deviendrai son pire cauchemar si Matan revient dans un cercueil », déclare-t-elle, alarmée par l’inaction de Netanyahu.
Une personnalité influente au sein de la société israélienne
Depuis son combat, Einav Zangauker a perdu 11 kg, symbolisant l’impact émotionnel de la situation sur sa vie. Elle se positionne en faveur de la libération des otages sans condamner les civils palestiniens piégés dans le conflit. Sa voix résonne auprès d’une partie de la population israélienne, qui partage son indignation. Elle a été reconnue par la BBC comme l’une des 100 femmes ayant marqué l’année 2024.
Lors d’un rassemblement le 30 août dernier à Tel-Aviv, elle a martelé à nouveau sa position: « Netanyahu, si mon fils revient dans un cercueil, je veillerai personnellement à ce que vous soyez inculpé de meurtre. »
Actuellement, parmi les 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023 par le Hamas, 47 restent retenues à Gaza, dont une vingtaine sont présumées vivantes. La détermination d’Einav Zangauker est révélatrice du désespoir et de la colère d’un grand nombre de familles touchées par le conflit.