Près de trois mois après la détention arbitraire du Toulousain Camilo Castro au Venezuela, un rassemblement de soutien est prévu le 20 septembre prochain, en collaboration avec Amnesty International, pour exiger des réponses concernant sa disparition, rapporte TopTribune.
Le 26 juin 2025, Camilo Castro a informé sa famille de son intention de traverser la frontière vénézuélienne par le poste de Paraguachón, situé au nord du pays, afin de régler une question de visa. Depuis ce jour, aucune nouvelle n’a été reçue : cette personne, qui partage sa vie entre Toulouse et l’Amérique latine, est officiellement portée disparue. Alors que des semaines passent, ses proches continuent de se battre pour obtenir des informations.
Le rassemblement est programmé pour le 20 septembre, à 15 heures, sur la place du Capitole, sous réserve de validation par la préfecture. « C’est un rassemblement de soutien. On aimerait que l’histoire de Camilo devienne une cause nationale. Que son nom soit évoqué dans les discussions diplomatiques et qu’à un moment donné, son dossier remonte jusqu’aux plus hauts niveaux. Mais c’est surtout un moyen de faire pression sur les politiques. On a demandé des rendez-vous, on n’a rien obtenu », a déclaré Yves Gilbert, le beau-père de Camilo, âgé de 40 ans.
Alerter sur les risques encourus au Venezuela
Malgré de nombreuses démarches auprès des autorités, la famille de Camilo n’a pas réussi à obtenir d’entretien officiel. « On pensait pouvoir compter sur leur soutien. Il est crucial pour faire bouger les lignes. Nous avons discuté avec d’autres familles confrontées à des situations similaires. Toutes affirment la même chose : sans pression politique constante, rien ne bouge, » a-t-il ajouté.
La médiatisation de cette affaire vise également à alerter les voyageurs sur les dangers réels au Venezuela. « Nous voulons que les gens comprennent qu’il y a des pays où il ne faut pas aller. Camilo connaissait bien la région, parlait espagnol et faisait preuve de prudence. Pourtant, cela n’a pas suffi. C’est aussi ça, le drame, » a souligné Yves Gilbert.
D’autres Haut-Garonnais ont récemment vécu des situations délicates en passant par le même poste-frontière que Camilo. L’ancien conseiller départemental Didier Cujives et sa compagne Hélène Huerga ont été soumis à huit heures d’interrogatoire, bien qu’ils n’aient pas été emprisonnés.
La famille envisage à présent de faire appel à un avocat spécialisé en droit international pour renforcer leur position lors des discussions diplomatiques. Cette démarche pourrait s’avérer déterminante dans leur quête de justice et de reconnaissance de la situation de Camilo.